Unhappy ending – sur Le tiers temps de Maylis Besserie
Les vieillards sont-ils encore des hommes ? Quand cesse-t-on d’être une personne pour devenir une personne âgée ? La question se pose, à voir la façon dont nous traitons parfois nos anciens – parqués, oubliés, infantilisés… Quant à nos grands hommes : où passe leur grandeur lorsque le corps les rattrape, et que le vieillissement, avec sa cohorte de misères, les ravale au rang de la commune humanité dans ce qu’elle a de moins glorieux ?
C’est l’un des sujets auxquels se confronte le roman de Maylis Besserie en imaginant la fin de Samuel Beckett. Confiné dans la maison de retraite parisienne où il a passé ses derniers mois, Le Tiers-Temps, avant sa mort en décembre 1989, l’écrivain n’a pourtant rien perdu de son mordant : « En cas d’enquiquinement, la seule véritable arme du vieux est de mourir ou de procéder à une riposte passive. » Dans cette « résidence de standing à taille humaine » (comme le précise aujourd’hui encore le ...
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