Thierry Frémaux : « Netflix, c’est des cousins : ils font partie de la famille du cinéma »
La 12e édition du Festival Lumière s’ouvre ce samedi à Lyon et se tiendra jusqu’au 18 octobre dans les différentes salles de cinéma de la ville. C’est l’occasion pour Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière, qui en est l’organisateur, et qui est également délégué général du Festival de Cannes, de faire un état des lieux du cinéma et des défis qu’il doit relever pour continuer à nous offrir des œuvres bouleversantes, que ce soit sur grand ou petit écran, en salles ou en ligne. Dépassant les positions tranchées auxquelles on le réduit souvent, passionné et donc passionnant, Thierry Frémaux affirme, contre les prêcheurs de malheur, que le cinéma a encore de beaux jours devant lui. Le cinéma n’est pas mort, vive le cinéma ! YS.
Le Festival Lumière à Lyon, dont vous êtes aussi le directeur, va finalement avoir lieu, ce qui tient peut-être du miracle au vu de la situation actuelle et du durcissement des mesures sanitaires. Comment avez-vous abordé la préparation de cet événement, alors que vous aviez vécu le report puis l’annulation du Festival de Cannes ?
L’année se déroule de façon évidemment très particulière. À Cannes, nous avons attendu la dernière minute pour d’abord repousser puis annuler la manifestation, alors qu’elle aurait finalement très bien pu se tenir au mois de juillet… Après l’été, les premiers festivals en France, par exemple à Deauville, ont pu se tenir normalement, et puis l’automne est arrivé et l’épidémie est repartie. Et voilà que, cette fois à Lyon, la menace de l’annulation était de nouveau là… Mais le festival va tout de même pouvoir se dérouler, non seulement parce que les salles de cinéma mais aussi les restaurants restent ouverts. Pour nous, cela aurait été une catastrophe qu’ils ferment, car nous avons beaucoup d’invités à nourrir ! Le festival va donc avoir lieu dans les meilleures conditions possibles, avec bien sûr les règles qui s’imposent aujourd’hui à tout le monde. Depuis le début des préparatifs, nous avons agi co