Le souffle des communs sur l’école : pour une formation à la participation
Le début de l’année 2019 aura été marqué par des événements singuliers en apparence éloignés : le mouvement contestataire des gilets jaunes organisé autour de groupes Facebook, le mouvement de marche « Youth for climate » à la suite de l’appel de la jeune suédoise Greta Thunberg et biens d’autres manifestations d’opinions collectives regroupées autour de hashtags. Ces événements ont bénéficié d’une grande résonance médiatique et révèlent des aspirations de participation citoyenne.
Dans les faits, nos villes et nos campagnes regorgent d’initiatives citoyennes ou de réseaux coopératifs. Il existe de multiples expressions du désir de participation à des projets collectifs comme les jardins partagés des Incroyables Comestibles ou les fablabs dans lesquels se croisent artistes, bricoleurs et férus de programmation. De leurs côtés, le monde politique et le monde de la culture, à travers les centres scientifiques ou culturels, les musées et les bibliothèques s’emparent aussi de la question de la participation des publics.
Mais cela reste encore très difficile de prendre en compte la parole des participants ou de proposer des actions qui n’enferment pas le public dans une forme d’entre soi culturel. Il est complexe, en effet, de penser des dispositifs qui autorisent une réelle expression citoyenne. Par ailleurs, certains publics ne se donnent pas toujours le droit à la participation. En tant que professeures documentalistes de collège, nous pensons que l’école a là un rôle de formation essentiel à jouer. Et la pensée des communs qui se diffuse depuis quelques années apporte à notre réflexion des pistes pédagogiques pour concevoir l’appropriation culturelle comme un outil d’émancipation et de justice sociale.
Le terme « communs » désigne au Moyen Âge des terres ouvertes à des usages collectifs tels que le droit de glanage, la chasse, la coupe du bois. Il a été remis au goût du jour par l’économiste américaine Elinor Ostrom, prix Nobel d’économie en 2009, qui a démontré l’efficacité dans certaines situations de penser la propriété par les droits d’usages plutôt que par la dualité propriété privée / propriété publique. Par exemple, la pensée des communs est très opératoire pour réfléchir à la préservation des ressources environnementales ou des connaissances numérisées, deux domaines où la question de la propriété ne s’avère pas pertinente.
Les communs ne sont pas seulement des ressources. C’est un mode de gouvernance qui s’organise selon un triptyque qui englobe les ressources elles-mêmes, la communauté qui les gère et les règles de gestion édictées. Pour élaborer ces règles, les membres de la communauté concernée doivent faire entendre leurs arguments individuels, les confronter et trouver des points de consensus. L’activité de régulation permet aux individus d’accroître leur connaissance du sujet débattu et de renforcer leurs compétences d’analyse, de prise de parole, de recherche de consensus dans le même temps que la communauté se renforce. En autorisant la participation active des acteurs, les communs relient ainsi le développement individuel au pouvoir d’agir collectif.
Nous pensons que ces capacités à participer à la vie d’une communauté peuvent s’apprendre à l’école. Une mission importante de l’école est d’offrir à tous les mêmes ressources et les mêmes opportunités d’apprentissage tout au long de la vie. Cela implique la transmission de savoirs fondamentaux indispensables (lire, écrire, compter), de savoirs culturels (culture générale commune) et de savoirs critiques utiles à la participation démocratique. Cela nécessite aussi le développement de compétences telles que la capacité à vivre avec autrui dans le respect de ses convictions, la capacité à être créatif, l’autonomie, ainsi que la capacité à apprendre tout au long de la vie. Ces apprentissages doivent se penser non séparément mais ensemble, au sein d’activités et de séances complexes qui demandent le développement de l’esprit en même temps que la personnalité des élèves.
« L’école du partage » que nous proposons est une école qui cherche à combattre l’entre-soi culturel et à garantir à chacun le besoin, l’envie ou la capacité d’une participation et d’un engagement actif dans la société. Elle se réfléchit tout autant dans les savoirs qu’elle doit transmettre, des savoirs adaptés aux évolutions technologiques, que dans les formes de cette transmission. Pour que cette formation à la participation ne reste pas un voeu pieux, nous proposons, portées par la pensée des communs, des pistes pour élargir la réflexion pédagogique.
Favoriser l’étude de controverses
Convaincues par l’idée que participer c’est savoir porter une voix, un avis, une opinion sur des sujets complexes, nous proposons aux élèves dans le cadre des cours d’éducation aux médias et à l’information, d’étudier des sujets à controverse. Nous abordons avec eux des sujets qui font débat tels que la monétisation des données personnelles par les plateformes en ligne, la création de bulles de filtres informationnelles, la présence numérique des individus ou la construction d’une autorité collective sur Wikipédia. Le débat demande aux élèves de formuler leur pensée à l’aide d’un vocabulaire précis, de se décentrer de leurs convictions pour trouver des zones de consensus, de rechercher des arguments contradictoires, de comprendre quels acteurs portent quels arguments, avec quelles intentions et en réponse à quels autres en élaborant par exemple une cartographie des sources qui s’expriment sur le sujet.
Ce sont très exactement les activités de régulation collectives nécessaires à la bonne gestion des ressources (ici les connaissances) décrites par la pensée des communs. Les débats existent déjà dans l’enseignement secondaire, notamment dans les matières qui concernent l’enseignement moral et civique ou les sciences. Nous reprenons la démarche pour des sujets d’actualité ou ancrés dans les pratiques numériques quotidiennes des élèves. Nous nous autorisons, grâce à la vision transversale des savoirs dûe à notre fonction, un pas de côté par rapport à une conception des savoirs scolaires établis comme limités et objectifs. Le savoir est abordé comme une connaissance en construction, posant les problèmes parfois socialement mal définis et auxquels il est difficile d’apporter des réponses parfaitement tranchées. Ainsi, en cherchant à développer l’esprit critique des élèves nous les engageons dans des travaux qui nécessitent à la fois d’être capable d’être ouverts aux opinions d’autrui et défendre des points de vue personnels, attitude nécessaire à tout acte de participation.
Soutenir les relations entre élèves
Pour autant, nous ne nous contentons pas de travailler les problématiques liées au partage des connaissances dans le cadre de séances consacrées à l’étude des outils numériques tels que Google, Wikipédia ou Youtube. Pour qu’elles prennent véritablement sens à leurs yeux, ces notions et valeurs doivent être familières dès le plus jeunes âge. C’est une des raisons pour lesquelles nous encourageons le développement des relations interpersonelles.
Assurément rien de neuf ! Dans son ouvrage La métamorphose de l’école : quand les élèves font la classe, Vincent Faillet montre que l’école, au 19ème siècle avec les écoles mutuelles, abandonnées par la suite, avait réussi à concevoir un système d’instruction basé sur les relations entre élèves. L’apprentissage par interactions entre pairs a été exploré ensuite par les pédagogues des pédagogies coopératives, notamment dans le courant de l’Éducation Nouvelle. Son efficacité est aujourd’hui validée par les recherches en science cognitives. Ce sont aussi des méthodes portées par les mouvements d’éducation populaire notamment les réseaux d’échanges réciproques de savoirs initiés par Claire et Marc Heber-Suffrin dans les années 70.
Confortées par tous ces apports, et pour déconstruire une vision de l’École centrée uniquement sur la performance individuelle, nous avons décidé de favoriser les interactions réciproques entre élèves. Nous leur proposons d’enseigner à d’autres élèves leurs savoirs, quels qu’ils soient, y compris des savoirs non scolaires : talent artistique ou sportif, savoir-faire créatifs, connaissances historiques, scientifiques ou numériques, programmation informatique, etc.
Ces moments de partage visent à leur faire verbaliser les savoirs qu’ils portent, renforcer leur estime d’eux-mêmes, approfondir leurs propres connaissances tout en ayant en tête le souci du développement d’autrui. Ils réalisent combien partager des connaissance enrichit autant (parfois plus !) celui qui donne que celui qui reçoit et qu’il y a un gain collectif à transmettre ses connaissances.
Accompagner l’émergence d’une culture transformative
Réfléchir à une formation à la participation c’est comprendre comment les connaissances individuelles s’appuient et s’enrichissent toujours sur les connaissances des générations antérieures. C’est donc réfléchir à la question de l’appropriation des savoirs. Même le plus autodidacte des individus n’apprend jamais seul, mais en consultant les oeuvres d’individus qui l’ont précédé. C’est le cas pour les connaissances scientifiques. C’est aussi le cas pour les pratiques culturelles : elles s’appuient toujours sur des oeuvres héritées qui sont lues, vues ou écoutées, et qui inspirent de nouvelles productions. Avec le numérique, on assiste au déploiement d’une culture transformative qui utilise les oeuvres existantes pour en créer de nouvelles.
Cette culture transformative s’accompagne souvent de la création de communautés en ligne autour de remix musicaux, d’écriture de fanfictions ou de détournement d’images. Il existe par exemple de très nombreuses versions d’Harry Potter en ligne sur Wattpad écrites et lues par une communauté de fans. Les musées, de plus en plus, incitent les publics à remixer et détourner les oeuvres de leur fonds pour les faire vivre. Mais là encore, qui participe à ces projets en dehors des publics déjà sensibilisés ?
Il y a urgence à former tout le monde à cette forme d’appropriation, notamment en faisant découvrir les oeuvres et ressources sous licence Creative Commons qui la permettent. Lors de séances d’éducation aux médias et à l’information, nous leur proposons de choisir des musiques pour illustrer leurs vidéos, des images pour enrichir leurs textes ou créer des expositions en ligne et valoriser dans le même temps les oeuvres du domaine public au coeur d’une culture vivante, en constante évolution. Enfin, nous faisons réfléchir les élèves sur les licences qu’ils souhaitent accorder à leurs propres travaux en envisageant les possibles réutilisations de leurs productions.
Développer le pouvoir d’agir
Ces dispositifs s’inscrivent dans notre volonté de renforcer le pouvoir d’agir des individus (traduction du vocable anglais empowerment). S’il vise à augmenter leur capacité à participer à la vie collective, on imagine aisément les limites d’un pouvoir d’agir uniquement basé sur le développement individuel, les intérêts des uns entrant en conflit avec ceux des autres. Le pouvoir d’agir doit donc considérer aussi la capacité des individus à agir entre eux pour le bien du groupe. Au sein des établissements où nous exerçons, nous travaillons sur trois dimensions de pouvoir d’agir : pouvoir de, pouvoir sur et pouvoir avec.
« Pouvoir de » : nous provoquons des occasions pour permettre aux élèves de développer leur sentiment d’efficacité personnelle sur des tâches variées. Le sentiment d’efficacité personnelle est la conception qu’un individu a de ses compétences sur une tâche donnée. En classe, cette conception est un meilleur gage de performance que les capacités réelles, c’est donc un levier important de réussite. Pour le développer, nous nous appuyons beaucoup sur l’apprentissage entre pairs. Voir une personne que l’on estime de son niveau de compétences réaliser une tâche augmente le sentiment d’efficacité personnelle sur cette tâche. Dans les centres de documentation et d’information dans lesquels nous exerçons, nous le percevons au quotidien en proposant des ateliers participatifs menés par des élèves qui déclenchent très rapidement des apprentissages chez les participants. Il y a là un fort enjeu d’égalité sociale dans la mesure où les élèves des familles les moins riches socio-culturellement sont ceux qui hésitent le plus à aller vers des activités qui leur sont inconnues.
« Pouvoir sur » : pour développer la capacité des élèves à agir sur leur environnement, nous offrons un environnement d’apprentissage le plus flexible possible, qu’ils peuvent modifier à volonté en fonction de leurs besoins. Nous y mettons à disposition des ressources variées : des ressources documentaires mais aussi du matériel de création et de construction, des outils technologiques, du matériel de petit bricolage, des instruments de musique, des logiciels ou des jeux éducatifs.
La seule mise à disposition ne suffisant pas pour qu’une ressource soit utilisée nous sommes vigilantes à proposer des médiations ainsi que des dispositifs variés : ateliers participatifs, cours entre élèves, clubs autonomes. Ces ressources s’organisent dans des espaces que les élèves peuvent faire évoluer par des propositions spontanées ou exprimées lors d’activités de marathons créatifs de type remix. Dans le cadre d’un remix, nous sommes attentives à faire participer l’ensemble des élèves, y compris ceux qui ne fréquentent pas à priori le lieu. Par leur imagination créative, l’expression de leurs besoins sur le lieu ce sont de nouvelles appropriations qui émergent.
« Pouvoir avec » : nous accordons une grande attention à la capacité à agir au sein de collectifs. Les négociations collectives de règles d’utilisation du lieu prennent aussi en compte les besoins de personnes non impliquées dans l’activité du groupe. Cela fait écho à la difficulté parfois rencontrée dans certains lieux comme les bibliothèques à voir cohabiter des publics différents.
Pour que chacun ressente la possibilité d’appartenir à la communauté, et que celle-ci reste ouverte, nous incitons les élèves à laisser des traces de leurs activités, et que ceux passant après eux puissent quand même bénéficier de leur expérience. Ce peut être des tutoriels, des consignes, des photos ou des vidéos laissés comme un marqueur de leur passage. Enfin, nous privilégions beaucoup les activités collaboratives, malgré les difficultés qu’elle posent en terme d’apprentissage. Les travaux de groupes peuvent grandement complexifier l’acquisition des savoirs scolaires. Alors nous intervenons pour aider à réguler et soutenir à la motivation et la persistance dans l’avancée de la tâche. Nous pensons que l’acquisition de ces savoirs sociaux est utile à toute forme de participation.
Développer le désir d’apprendre tout au long de la vie
La société actuelle est face à de nouveaux défis, dont les réponses et solutions envisageables sont nécessairement complexes et se trouveront en faisant converger une multiplicité de disciplines. Cela nécessite, peut être plus encore qu’auparavant, d’être en constante autoformation. Pour cette autoformation, en plus d’avoir accès via le web, à des ressources en grand nombre, nous disposons en France d’une offre riche en matière de musées, bibliothèques, centre culturels et scientifiques, centres d’archives etc. Mais la familiarité avec ces lieux, et l’aisance à y participer ne vont pas de soi. Comment développer chez tout le monde la curiosité, le plaisir, le goût du savoir vrai et la persévérance dans l’apprentissage ? N’est-ce pas le rôle de l’école de former des individus concernés et actifs politiquement, capables de débattre avec leurs concitoyens et par là même de s’autoformer tout au long de la vie ? Il y a deux siècles, déjà, le marquis de Condorcet mettait en garde dans un rapport remis en 1792 contre une instruction qui ne s’intéresserait qu’aux enfants et délaisserait les adultes.
Cette capacité à l’autoformation ne réside pas uniquement sur des compétences intellectuelles mais aussi sur des dispositions à l’apprentissage tels que l’envie, le goût, le plaisir, la persévérance à apprendre et se développer, ce que Philippe Carré désigne par le vocable « apprenance ». Nous percevons au quotidien chez les élèves des échelles très variables de la curiosité à découvrir de nouvelles choses. Et ce désir est très souvent lié à l’ouverture culturelle de leurs familles. Un enfant élevé dans un environnement riche et stimulant sera attiré par les découvertes. Un enfant dans une famille moins volontariste sur le plan culturel aura une attitude plus éteinte. Or nous devons nous fixer comme objectif que les élèves, hors l’école et après leurs années de scolarisation désirent continuer à se former, en consultant des connaissances à leur disposition, en investissant les lieux de culture, en se tournant avec curiosité vers d’autres points de vue, ou encore en voyageant… C’est pourquoi nous multiplions au sein des établissements scolaires les occasions d’apprendre et les méthodes pour y parvenir. Nous essayons, appuyées par les apports que proposent enseignants et élèves et d’offrir un environnement le plus riche possible, le plus stimulant et qui permette des variations de situations d’apprentissage.
Nous nous saisissons de toutes les opportunités pour proposer des apprentissages dans lesquels l’élève s’engagera en ayant choisi et son objectif et ses moyens d’y parvenir de façon à accroître sa motivation à l’apprentissage. Bien pensés, les CDI des collèges et lycées deviennent des environnements apprenants avec lesquels les élèves se familiarisent et reconnaissent des similitudes avec les médiathèques, les musées ou les fablabs. On peut développer l’implication dans des projets de participation citoyenne en multipliant les actions communes.
Parmi tant d’autres actions possibles en sciences participatives, on peut citer le beau projet Sauvages de ma rue piloté par le Muséum d’histoire naturelle dans lequel les citoyens sont incités à cataloguer les plantes sauvages qui investissent leur rue. Ils aident en cela les scientifiques à évaluer avec précision la croissance de ces plantes dans les villes de France. Les CDI se conçoivent ainsi dans les ponts qu’ils peuvent tendre entre l’école et les institutions culturelles ou scientifiques.
Face aux défis environnementaux et démocratiques qui sont posés à nos sociétés, nous sommes convaincues, nous appuyant sur la pensée des communs, qu’il y a urgence, pour lutter contre l’exclusion et les communautarismes, à prendre en charge, à l’école, une culture de la participation. Les difficultés actuelles auxquelles se heurtent les tentatives d’implication des citoyens sont liées au manque de familiarité des individus à ce type de fonctionnement, que ce soient ceux qui conçoivent les dispositifs comme ceux qui sont appelés à y participer.
L’école peut prendre en charge cette formation, qui s’appuie sur de nombreuses actions déjà en place qui méritent simplement d’être renforcées et reliées les unes aux autres. Un récent rapport du conseil économique, social et environnemental invite à « mettre en lumière la modernité de l’éducation populaire ». L’école doit pouvoir se rapprocher des associations d’éducation populaire dont les méthodes d’apprentissage horizontales peuvent amplement enrichir les pratiques pédagogiques des enseignants. Il existe des liens entre Éducation nationale et éducation populaire avec des agréments qui mériteraient d’être plus connus sur le terrain. Nous proposons aussi de renforcer le lien avec les institutions culturelles dans le cadre des parcours éducatifs artistiques et culturels : bibliothèques, fablabs, musées, centres d’archive…
En travaillant à la rédaction de notre ouvrage « À l’école du partage : les communs dans l’enseignement » nous nous sommes aperçues que la pensée des communs, reliante, pouvait s’appuyer sur de nombreux acquis pour développer une formation de tous à participer à la vie de la cité. Mais il est nécessaire d’approfondir les liens entre l’école et les initiatives participatives publiques, privées, associatives, individuelles.
La volonté d’inclusion et d’émancipation nécessite des acteurs qui réfléchissent ensemble à des postures complémentaires comme le déclare le manifeste de l’association Peuple et Culture fondée par Joffre Dumazedier au lendemain de la seconde guerre mondiale : « La culture populaire ne saurait être qu’une culture commune à tout un peuple. Elle n’est pas à distribuer. Il faut la vivre ensemble pour la créer ».
(NDLR Marion Carbillet et Hélène Mulot viennent de publier À l’école du partage aux éditions C&F)