La planification écologique existe déjà, mais ne sert à rien
Emmanuel Macron, après Jean-Luc Mélenchon, a fait de la « planification écologique » un des arguments majeurs de sa campagne électorale. Un décret du 7 juillet 2022 concrétise cette promesse en créant un secrétariat général à la planification écologique auprès du premier ministre.

Une fois de plus, il ne s’agit que de communication car la planification écologique existe déjà, mais elle ne sert à rien et l’État s’est méthodiquement privé des moyens qui lui permettraient d’agir sur la transition écologique. Un autre chemin est possible.
La planification écologique existe déjà, mais ne sert à rien
Depuis 2015, en application d’une « loi de transition énergétique pour la croissance verte », le gouvernement élabore et révise régulièrement une « stratégie nationale bas carbone » (SNBC) qui « est la feuille de route de la France pour lutter contre le changement climatique » selon le ministère chargé de la transition écologique, qui ajoute : « elle donne des orientations pour mettre en œuvre, dans tous les secteurs d’activité, la transition vers une économie bas-carbone, circulaire et durable. Elle définit une trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre jusqu’à 2050 ». La dernière SNBC a fait l’objet d’un décret du 21 avril 2020 et elle couvre la période 2019-2033.
Pour faire bonne mesure, il faut ajouter à cette stratégie nationale bas carbone l’élaboration renouvelée de « programmations pluriannuelles de l’énergie » (PPE) dont la troisième du genre couvrira la période 2024-2034 et devra être conforme à la « loi de programmation énergie-climat » (qui doit être adoptée en 2023) dont le principe a été fixé par la « loi énergie-climat » adoptée à la suite de la convention citoyenne pour le climat et du mouvement des gilets jaunes. Vous n’y comprenez rien, c’est normal, personne ne peut rien y comprendre et l’on se demande si les parlementaires qui votent ces lois, à jets continus, y comprennent eux-mêmes quelque chose.
D’autant que la liste de ces