L’interdiction des réseaux sociaux avant 15 ans est une opportunité pour le service public
Dans la continuité du rapport « Enfants et écrans. À la recherche du temps perdu » et suite à l’assassinat de Mélanie G., poignardée par un élève à l’entrée du collège de Nogent, Emmanuel Macron, président de la République française, souhaite interdire les réseaux sociaux avant 15 ans.

De nombreuses voix s’élèvent au sujet de cette mesure.
Pour Amine Benyamina, coprésident de la commission d’experts Enfants et écrans : « Les plateformes disposent de toutes les solutions techniques pour mettre en place ces restrictions d’accès. Ce qui leur manque, c’est la volonté. »
Pour Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l’information à l’université de Nantes, ces entreprises vont s’opposer à une réglementation parce qu’elles veulent « aller chercher de la croissance et pour cela il n’y a aucune autre solution que de baisser l’âge à partir duquel il va être possible de se connecter. Il faut bien entendre que si elles font du lobbying très intense auprès de tous les gouvernements, c’est bien parce que pour elles, c’est un enjeu vital. »
Pour Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique, « Nous sommes face à des entreprises qui savent tout de nous, qui ont des ingénieurs parmi les plus avancés du monde, donc elles peuvent trouver des solutions. »
Pour Samuel Comblez, directeur général de l’association e-enfance (financée notamment par Snapchat, TikTok, Meta, Google), « on pourrait procéder à la vérification de l’âge au travers d’une pièce d’identité ou d’une carte de crédit. Il existe aussi la reconnaissance biométrique avec les traits du visage. »
Pour Sophie Jehel, chercheuse en sciences de l’information à l’Université Paris 8, on ne peut pas « passer de cette énorme consommation à une interdiction radicale. »
Pour Anne Cordier, professeure des universités en sciences de l’information et de la communication, l’interdiction est « une illusion », et interdire c’est « renoncer à éduquer ».
Pour Corinne Henin, «