Table

Dans la bibliothèque de Julien Gosselin

Michel Houellebecq, Roberto Bolaño, Don DeLillo, Aurélien Bellanger, Léonid Andreïev et maintenant Thomas Bernhard : la liste des auteurs que Julien Gosselin, 35 ans, a déjà adaptés au théâtre forme une très belle bibliothèque. Raison de plus pour lui proposer de jouer avec AOC et la Fondation Pernod Ricard au jeu de l’île déserte.

Plateforme

Michel Houellebecq

Après la mort de son père, Michel, fonctionnaire quadragénaire et blasé, décide de partir en Thaïlande pour goûter aux plaisirs exotiques.
Il y rencontre Valérie, cadre dans une grande société de voyages, à qui il soufflera sa théorie sur les vraies motivations des Européens en quête de sensations fortes. Embarqué dans la lutte pour le profit à tout prix, où le corps est plus que jamais une marchandise, Michel jette un regard cynique sur la société occidentale. Il sera peut-être surpris de découvrir que l'être humain est encore capable de sentiments...
Flammarion - 22€

Œuvres complètes

Roberto Bolaño, traduction de l'espagnol par Robert Amutio et Jean-Marie Saint-Lu

Tout au long de sa vie, Roberto Bolaño n'a cessé de se considérer, avant tout, comme un poète. Ce premier tome, qui comporte un grand nombre d'inédits, montre le rôle capital joué par la poésie dans sa vie et ses écrits.
Éditions de l’Olivier - 29€

Les noms

Don Delillo, traduction de l'anglais par Marianne Veron

Les personnages de ce roman sont des Américains, employés par des multinationales qui essaiment dans les régions les plus névralgiques du globe. Entre aéroports et cités millénaires, ils apprennent à côtoyer la menace du terrorisme des années 1970. L'un de ces nouveaux nomades, entraîné par sa fascination pour une secte criminelle et par sa passion pour la mystique du langage, se livre à une périlleuse enquête qui donne peu à peu un double spectacle : celui de l'Amérique cherchant à s'expliquer le monde, et celui du monde apparaissant, à travers pérégrinations et péripéties, comme une tentative d'explication de l'Amérique.
Actes Sud - 10,20€

Extinction : un effondrement

Thomas Bernhard, traduction de l'allemand par Gilberte Lambrichs

Brebis galeuse d'une famille attachée à ses traditions, héritier d'un domaine dont il n'a que faire, Murau, le narrateur, rentre au château familial de Wolfsegg, en Autriche, pour enterrer ses parents et son frère, morts dans un accident de voiture. Dans ce lieu grandiose, aux rites respectés et bafoués à la fois par son père, ancien membre du parti nazi, et par sa mère, maîtresse de l'archevêque Spadolini, haut dignitaire du Vatican, Murau évoque le passé, les souvenirs inquiétants, comme pour se désenvoûter de cet univers oppressant, et « éteindre » définitivement tout ce qui le rattachait encore à son enfance et à sa jeunesse.
Gallimard - 13,50€

Une terre sans art

Pierre Bergounioux

Partant de l'idée que la pénurie matérielle engendre le déficit culturel, Pierre Bergounioux brosse le portrait historique d'un Limousin éloigné du vaste monde, remarquable par le vert de ses taillis plus que pour la prolifération des textes et des créations de l'esprit. Avec le nouveau millénaire, le numérique et la circulation de l'information, l'auteur invite son territoire et ses habitants à quitter l'ère de granit pour rejoindre la fluidité du monde.
William Blake & Co - 9€

La Mort a Venise

Thomas Mann, traduction de l'allemand par Félix Bertaux, Geneviève Bianquis et Charles Sigwalt

La Mort à Venise est le récit de la passion folle et fatale qui saisit un écrivain d'âge mûr et l'apparition d'un gracieux adolescent d'une extraordinaire beauté.
République des Lettres - 7,90€

L’homme atlantique

Marguerite Duras

L'Homme atlantique est la transcription de la bande-son du film que Marguerite Duras a réalisé en 1981, à partir de chutes de son film précédent, Agatha et les Lectures illimitées, avec Yann Andréa.
Minuit - 7€

Austerlitz

Winfried Georg Maximilian Sebald, traduction de l'allemand par Patrick Charbonneau

Par ce portrait saisissant d'un émigrant déraciné, fragile, érudit et digne, l'auteur élève une sorte d'anti-monument pour tous ceux qui, au cours de l'Histoire, se retrouvent pourchassés, déplacés, coupés de leurs racines - sans jamais en comprendre la raison ni le sens.
Actes Sud - 9,20€

Les suppliants

Elfriede Jelinek, traduction de l'allemand par Magali Jourdan et Mathilde Sobottke

Comment mieux définir la position de celle qui est volontiers comparée pour son cynisme à Thomas Bernhard ? À l'instar de son compatriote, Elfriede Jelinek ne cesse de dénoncer les tares d'une société bourgeoise, conformiste et négligente envers son histoire. Dans Les Suppliants, texte écrit en 2013 en réaction aux agissements des autorités viennoises vis-à-vis des demandeurs d'asile, s'élève la voix de l'Étranger - une voix chorale traversée de mille autres.
L’arche - 14€

Ordesa

Manuel Vilas, traduction de l'espagnol par Isabelle Gugnon

Tel est l'autoportrait brut et sans tabou d'un écrivain confronté à la disparition de ses parents. Assailli par les fantômes de son passé, il retrouve espoir dans le souvenir baigné de lumière jaune de leur amour et de la beauté d'antan. A travers l'évocation d'une famille modeste, c'est aussi la peinture d'une certaine époque qui se révèle à nous dans toute sa complexité.
Éditions du sous-sol - 8,50€