Le management pédagogique et la transformation du système éducatif
Depuis les années 80, la plupart des pays de l’OCDE ont entrepris de nombreuses réformes afin de moderniser la gestion de leurs services publics. Ces réformes ont pour objectif de diminuer le nombre de fonctionnaires afin de réduire les déficits publics engendrés par le ralentissement de la croissance économique mais aussi par la baisse des taux d’imposition sur les entreprises et les ménages les plus aisés.
La plupart de ces réformes reposent sur un ensemble de principes hétérogènes que l’on désigne sous le terme générique de New Public Management Public (NPM) qui s’inspirent de la théorie économique standard, de la littérature managériale et qui sont surtout conformes au dogme du néolibéralisme selon lequel la régulation concurrentielle est plus efficace que la régulation étatique. Selon le NPM, pour améliorer l’efficacité de l’État, il faut importer dans la fonction publique des principes issus du management du secteur privé, donner plus de responsabilité aux acteurs, les évaluer et les obliger à rendre des comptes.
De la réforme de l’état à la réforme de l’école
En tant que service public, la plupart des systèmes éducatifs des différents pays de l’OCDE ont été concernés par des réformes inspirées du NPM, réformes rendues nécessaires en raison de l’importance que les États de l’OCDE accordent aux enjeux éducatifs : « Les acteurs politiques nationaux perçoivent donc beaucoup plus directement le jeu et les enjeux de la compétitivité économique au plan international et confrontent les collectivités publiques à deux exigences contradictoires. Pour devenir ou rester compétitives dans la mondialisation des marchés des capitaux et du travail, elles doivent tout à la fois élever le niveau de formation de la main-d’œuvre et réduire la charge fiscale qui pèse sur les entreprises et les personnes. Cette double contrainte explique que l’éducation et la formation aient conservé partout une très haute priorité politique, mais qu’il soit aussi beaucoup plus s