En Turquie, tous les chemins mènent au coup d’État (1/3)
Dupuy, c’est ainsi qu’ils l’avaient baptisé, le petit chiot sauvé par les pompiers du fond d’un puits de prospection de soixante mètres de profondeur dans lequel il était tombé au cours des premiers jours de février, à Beykoz, sur les rives asiatiques du Bosphore, à Istanbul. L’affaire s’était déroulée pendant treize jours devant les caméras, et le suspens était tel que presque tout le pays était cloué devant les télévisions pour regarder les travaux de sauvetage en direct.
La Turquie n’est pas un pays de contradictions, elle est la contradiction par excellence… Tout près du lieu de ce sauvetage héroïque, des travailleurs d’une mairie d’une autre petite commune d’Istanbul chassaient au fusil les chiens errants ; et un peu partout, dans le fin fond de l’Anatolie, des campagnes régulières d’empoisonnement et de gazage continuaient… C’est, en effet, une coutume très alla turca : la charité pour un (ou plusieurs) cas préc...
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