Sillitoe retrouvé – relire Samedi soir, dimanche matin
Ce premier roman largement autobiographique, c’est un « jeune homme en colère », un Angry Young Man, qui le signe. Natif de Nottingham, cet autodidacte avait quitté l’école à 15 ans, pour travailler dans l’usine de cycles Raleigh. Deux ans auparavant, John Osborne avait défrayé la chronique avec sa pièce Look Back in Anger (La paix du dimanche) : l’ouvrier Jimmy Porter y balançait une bombe à peine figurée contre les pouvoirs en place, accusés de tous les maux.
Cependant, Alan Sillitoe ne se sent aucunement solidaire de cet ancien bon élève issu de la classe moyenne, et c’est très loin des rivages de l’Angleterre qu’il s’essaye à l’écriture. Assis sous un oranger à Alicante, regardant Nottingham « en tenant ses jumelles à l’envers », il se voit comme un exilé, ne sentant nullement appartenir à la classe ouvrière, « ni à aucune classe, d’ailleurs », ainsi qu’il le confiait à Christine Jordis, en 1987.
Ouvrier-tourne...
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