Hommage

Jean-Claude Chamboredon, grand sociologue de métier

Sociologue

Son nom figurait, entre ceux de Pierre Bourdieu et de Jean-Claude Passeron, sur la couverture d’un ouvrage culte pour plusieurs générations, Le Métier de sociologue : Jean-Claude Chamboredon est mort ce 31 mars à l’âge de 81 ans. Auteur d’une œuvre surtout composée d’articles devenus des classiques de la discipline et portant sur des sujets variés (éducation, culture, délinquance, classes sociales…), il fut aussi un enseignant déterminant, à l’origine de la création d’une agrégation de sciences sociales. Hommage à un grand frère.

Des trois auteurs du livre Le métier de sociologue, dont la première édition parut en 1968[1], Jean-Claude Chamboredon est sans doute le moins connu du grand public. Il a cultivé toute sa vie une grande discrétion, préférant à la notoriété médiatique l’enseignement de recherche en petits groupes, dans lequel il excellait. Remarqué très jeune par Pierre Bourdieu, il fut l’un des membres les plus solides de son équipe jusqu’à la fin des années 1970.

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Si le groupe des proches de Bourdieu considéré dans la durée peut sembler l’incarnation d’une théorie unifiée, il est évident que ce que Bourdieu appelait lui-même, avec une tendresse mêlée d’un peu d’irritation, le « Vieux Centre », un groupe de chercheurs présents à ses côtés depuis le début des années 1960, était composé d’individus aux trajectoires et aux points de vue très divers : Jean-Claude Passeron, Luc Boltanski, Abdelmalek Sayad, Francine Muel-Dreyfus, Yvette Delsaut, Monique de Saint-Martin, Viktor Karady et Claude Grignon avaient rejoint Bourdieu alors qu’il n’était encore que le secrétaire général du Centre de sociologie européenne dirigé par Raymond Aron.

De cette première socialisation, qu’on tend à oublier lorsqu’on fait de Bourdieu un commencement absolu, Chamboredon avait gardé une vraie admiration pour Aron[2], et des amitiés avec les membres du Centre qui l’avaient quitté quand Bourdieu en avait pris la direction immédiatement après les événements de mai 1968. Il maintenait ainsi des relations amicales avec Raymonde Moulin, dont il louait devant les étudiants l’originalité et la finesse. Chamboredon n’avait rien d’un sectaire : son engagement auprès de Bourdieu, qu’il considérait avant tout comme l’expression d’une vaste entreprise collective de « re-scientifisation » de la sociologie, ne l’empêchait pas d’accueillir régulièrement à l’École normale supérieure, où il fut « caïman » de sociologie pendant près de vingt ans, Raymond Boudon, Alain Touraine et Michel Crozier.

Membre du comité de rédaction de la Revue française de sociologie à partir de 1967, il y côtoyait des collègues en majorité proches de Boudon, qui était alors l’ennemi principal de Bourdieu. La cohabitation fut quelquefois complexe, la sociologie étant alors en état de guerre permanent, mais Chamboredon demeura très attaché à faire prévaloir l’unité de la discipline contre le jeu des factions. C’est qu’au-delà de sa relation avec Bourdieu, Chamboredon était animé par une idée durkheimienne de la sociologie : il s’agissait de construire une science, et qui plus est une science vouée à jouer un rôle recteur dans l’espace désordonné des sciences sociales. Il parlait souvent de sa dette à l’égard de Durkheim : celle-ci trouvait à s’illustrer dans une rigueur de tous les jours, et dans l’ambition d’associer fermeté épistémologique et souci empirique.

S’il avait conservé de Durkheim, qui lui-même la tenait de Comte, l’idée d’une sociologie totalisante ou à tout le moins intégratrice, il ne prenait jamais de haut les autres disciplines : grand lecteur des historiens, admirable connaisseur de la géographie française de l’entre-deux-guerres et de leurs grandes monographies régionales, Chamboredon militait en acte pour l’unité des sciences sociales et aussi pour leur cumulativité : je me souviens l’avoir vu exprimer ses doutes à l’égard de son collègue et ami Jean-Claude Passeron lorsque ce dernier publia en 1991 la première version du Raisonnement sociologique[3]: l’idée selon laquelle la sociologie pratiquait « la culture sur brûlis » ne lui convenait guère. Il croyait au contraire au progrès, fût-il discontinu, de la discipline.

Né à l’automne 1938 à Bandol, dans le Var, Chamboredon était l’exemple même du parcours méritocratique à la française. Khâgneux brillant, dont les performances en latin épataient son professeur marseillais, Jacques Viard, il entra à l’École normale supérieure en 1959 et obtint sans difficulté l’agrégation de lettres classiques. Il ne se débarrassa jamais de sa culture d’origine : il goûtait les jeux de mots très sophistiqués en latin et en grec. Il était aussi, bien que sans ostentation, intéressé par la philosophie.

La sociologie ne fut jamais pour lui l’expression d’une stratégie de reconversion, mais d’un choix à la fois épistémologique et éthique. Il partageait avec Durkheim l’idée de l’indiscernabilité du moral et du social. S’il aimait rire et savait faire rire, il n’en restait pas moins très rigoureux sur les principes, une singularité dans l’atmosphère débridée qui succéda à 1968. Son patriotisme sociologique ne l’empêchait pas de conserver un intérêt pour les humanités. Il entretenait des relations suivies avec ses collègues littéraires de l’École normale, comme Pierre-Yves Pétillon, Roger Fayolle, Michel Charles et Michel Collot.

L’agrégation obtenue, Chamboredon fut rapidement aspiré par la sociologie, alors en plein développement. Il entra à l’École pratique des hautes études à 27 ans et fut nommé à l’École normale à 31 ans, en 1968. À la fin des années 1980, il revint à l’EHESS où il fut directeur d’études en son antenne de Marseille, ville qui lui était chère. Les sciences sociales y avaient connu un début d’existence entre les deux-guerres sous l’impulsion de Célestin Bouglé qui avait créé le Centre de documentation sociale, mais elles étaient à son arrivée presque inexistantes, l’économiste Jean Ibanès étant son principal représentant.

Chamboredon fut donc amené à développer la sociologie dans un contexte qui n’était pas véritablement porteur : son collègue Louis Althusser parlait alors de sciences « dites sociales » et les normaliens de bonne naissance préféraient la psychanalyse lacanienne et le théoréticisme marxiste, laissant la sociologie à Nanterre. Tout était à construire : Chamboredon n’ignorait rien de la marginalité de sa discipline.

Beaucoup de sociologues et d’anthropologues lui sont redevables d’avoir pu changer de cap sans se renier et de faire valoir leurs compétences traditionnelles dans un nouvel espace scientifique.

Il privilégia le travail de fond : un séminaire d’initiation à la recherche qu’il tenait chaque semaine, souvent en très petit comité, mais où passèrent successivement des cohortes de normaliens, puis de normaliennes, curieux et non conformistes, qui se passaient le mot : Rémy Ponton, François Héran, Pierre-Michel Menger, Christophe Charle, Michel Bozon, Florence Weber, Anne-Marie Thiesse, Pierre-Paul Zalio et Stéphane Beaud bénéficièrent de cette formation sur le tas, qui associait lectures de classiques et commentaires de tableaux, souvent tirées des Données sociales de l’INSEE.

Au sein d’une institution « littéraire » qui accordait peu à la recherche, l’atelier de Chamboredon faisait figure d’exception : j’y ai à peu près tout appris. Notre caïman était capable de nous ouvrir à un monde de pratiques nouvelles, fondées sur l’investigation empirique, dont nous ne pouvions pas avoir l’idée dans les classes préparatoires. Simultanément, il nous y accueillait avec nos propres provisions, les humanités classiques et la philosophie, sans jamais nous demander de rompre avec notre passé ou d’entrer en religion sociologique.

Beaucoup de sociologues et d’anthropologues qui jouent un rôle central dans le paysage des sciences sociales en France lui sont redevables d’avoir pu changer de cap sans se renier et de faire valoir leurs compétences traditionnelles dans un nouvel espace scientifique. Bien que très lié à Bourdieu dans la première décennie de son mandat à l’ENS, il ne joua jamais le rôle d’agent recruteur : je fus l’un des rares à faire une thèse avec Bourdieu, et il ne me força jamais la main, me proposant même Eric de Dampierre comme alternative. Il orienta la plupart de mes camarades vers d’autres mentors, Jean Cuisenier pour François Héran, Raymonde Moulin pour Pierre-Michel Menger. Cela suffit à signaler son ouverture et sa vision des sciences sociales comme une sorte de zone à défendre, si l’on accepte cet anachronisme.

Il exprima sa préoccupation constructive en s’engageant en première ligne dans le processus d’institutionnalisation des sciences sociales, particulièrement leur entrée dans l’enseignement secondaire. Il fut assez tôt un des interlocuteurs écoutés de Marcel Roncayolo et de Guy Palmade, et rédigea la partie sociologique d’un manuel de l’enseignement secondaire dirigé par Jean Ibanès. Il fut également actif dans la création d’une agrégation de sciences sociales, dont la première promotion fut accueillie en 1977. Il créa d’ailleurs à l’École normale une préparation à l’agrégation exemplaire, où les auditeurs libres furent souvent les meilleurs, qu’on pense notamment à Ivan Ermakoff ou à Stéphane Beaud.

De ce qui précède on pourrait conclure que Chamboredon fut d’abord un pédagogue et un passeur. Il n’en est rien. L’admirable travail de Paul Pasquali, ainsi que de Florence Weber et Gilles Laferté qui ont publié récemment deux recueils d’articles, permet d’en saisir l’ampleur [4]. Si son œuvre s’est peu exprimée sous la forme de livre, elle n’en est pas moins considérable, et touche à des domaines très variés : la sociologie de l’éducation d’abord.

Dans une filiation durkheimienne, enrichie par une connaissance de premier ordre de la sociologie états-unienne, il s’intéresse aux transformations des formes d’inculcation, à travers un travail pionnier sur les transformations de ce qu’il appelait les « définitions sociales de l’enfance et de la jeunesse ». Ce travail, qui trouve sa première mise en forme dans le chapitre fameux du Partage des bénéfices, « La société française et sa jeunesse »[5]et se poursuit dans des travaux pionniers tels que le Métier d’enfant. Il est un observateur très attentif des transformations sociales rapides des débuts de la Ve République, et par là même un critique des idéologies du progrès qui les accompagnent. Ses recherches sur la socialisation sont en permanence travaillées par la question de la stratification sociale, dans la postérité de Basil Bernstein, qu’il fit découvrir au public français.

Parallèlement, il mène avec Madeleine Lemaire une recherche qui est désormais un classique de la sociologie urbaine en France, aussi bien qu’un modèle pédagogique pour l’apprentissage de l’enquête : Proximité spatiale et distance sociale fut publié en 1970 dans la Revue française de sociologie[6]. Consacré aux grands ensembles dans la ville d’Antony, l’article s’attachait à reconstituer des logiques de classe dans un espace qui semblait en brouiller les lignes de division. Les auteurs montraient de façon précise comment les transformations des rapports entre les groupes conduisaient à « l’éclatement des catégories de perception coutumières » et à la diversification des groupes de référence. Une des principales conséquences de cette nouvelle distribution des représentations était la constitution d’une image négative de la condition populaire, favorisée par la croyance en une méritocratie éducative qui paraissait alors un horizon plausible. Les auteurs analysaient, avant d’autres et sans doute mieux que d’autres, les ruptures dans la solidarité de classes dont l’ampleur ne devait se révéler que des années plus tard.

La question des classes est centrale dans le travail de Chamboredon : il est le plus marxiste des membres du cercle de Pierre Bourdieu.

En 1971, Chamboredon publie un deuxième article-culte dans la même revue « La délinquance juvénile. Essai de construction d’objet ». Il s’agit plus ici d’une sorte de trend report que d’un compte rendu d’enquête, fondé sur une connaissance époustouflante de la littérature sociologique états-unienne sur le sujet[7]. L’auteur s’inscrit dans une approche de type interactionniste et processuel de la délinquance, à un moment où les travaux de Goffman et de Becker sont très lus dans l’entourage de Bourdieu. Chamboredon y conclut que le sociologue doit renoncer à substantialiser ses objets (la délinquance n’est pas une essence) et doit leur appliquer une approche relationnelle, dont il trouve un bon exemple dans les analyses publiées dans Outsiders par Howard Becker. Il remarque pourtant que malgré ses mérites, l’interactionnisme tend à négliger les rapports de classe.

La question des classes est centrale dans le travail de Chamboredon, et l’on peut dire sans se tromper qu’il est le plus marxiste des membres du cercle de Pierre Bourdieu. Bien qu’il fût au plus loin de la marxologie théoriciste, il restait proche d’une approche marxiste faisant droit à ce que Raymond Williams appelait structures of feeling, qu’on pourrait traduire par structures de l’expérience sensible. C’est dans l’article séminal qu’il donna à la Revue française de sociologie pour le mémorable numéro sur la sociologie de la culture qu’il avait dirigé avec Pierre-Michel Menger[8], que l’on peut saisir l’ampleur d’un programme de recherche qui le distingue du système général construit par Pierre Bourdieu.

Chamboredon est incontestablement l’un de celles et ceux qui, au sein de la sociologie française, ont contribué à transformer le statut des objets culturels dans la discipline. La culture est longtemps restée à la périphérie de la sociologie, sans doute parce que dans les temps de fondation et de professionnalisation, il convient de ne point trop donner aux artistes. Chamboredon évoque lui-même, en contradiction avec la profondeur de ses propres analyses, « l’extrême marginalité » des objets culturels. « Que pèsent la peinture de Courbet ou la forme des drames d’Ibsen au regard des perspectives de mobilité́ sociale ou de l’évolution du groupe domestique ? » (p. 505) se demande-t-il au début de son article. L’ampleur de son travail dans le domaine des objets culturels montre effectivement le contraire.

Contrairement à une partie de ses contemporains sociologues, Chamboredon n’a jamais cru qu’il suffisait d’adopter une attitude iconoclaste à propos des disciplines spécialisées qui traitent des objets culturels pour obtenir ses galons de sociologue. Il écrivait ainsi: « La situation de la sociologie de l’art enferme donc celle-ci dans un autre piège préalable, celui de s’épuiser – séduction et fascination de l’iconoclasme – dans l’énoncé́ d’un projet attentatoire et de s’absorber dans la polémique avec les présupposés d’un culte de l’art (les disciplines concurrentes étant, peut-être trop rapidement, récusées comme formes rationalisées et d’apparence scientifique du culte) ou celui de passer un compromis avec ces disciplines en établissant une division entre l’étude de l’œuvre même et l’étude de ses conditions préalables de production et de ses formes de diffusion, domaine propre de la sociologie » (p. 506). Pour lui, l’œuvre d’art enfermait bien autre chose qu’une pure logique de distinction et il fallait prendre au sérieux les raisons pour lesquelles des individus et des groupes développaient des attachements pour des œuvres et des styles.

La référence à l’histoire régionale et à l’histoire de l’émigration dans l’article renvoie sans doute en partie à la conjoncture particulière du Laboratoire de sciences sociales de l’École normale supérieure au milieu des années 1980. Elle correspond aussi à des préoccupations centrales dans le travail du sociologue, liées au refus de se limiter à la considération des objets les plus consacrés pour saisir à l’état vif, à partir des décalages que laisse apercevoir la hiérarchie des œuvres, des configurations et des trajectoires.

Dans ses travaux sur la Provence, malheureusement trop peu connus, Chamboredon a creusé ce sillon de manière très productive. Ainsi, en prenant l’exemple de la carrière d’un écrivain régionaliste Jean Aicard (1848-1921) auteur principalement de Maurin des Maures (1908), il s’est interrogé sur la question des problèmes relatifs à l’entrecroisement du temps de la biographie et du temps des différentes histoires qui se mêlent pour définir la conjoncture d’émergence d’une thématique et d’une symbolique[9].

Plusieurs chercheurs ont bénéficié de l’intérêt précoce du sociologue pour l’articulation entre la littérature régionale et l’histoire politique, Anne-Marie Thiesse et Jean-François Chanet particulièrement. L’intérêt de Chamboredon pour le concept de territoire renvoie à la fois à son intérêt pour la géographie humaine dont le projet est d’étudier les interactions complexes des activités humaines et de leur support spatial, mais aussi à sa préoccupation pour les formes complexes de ce qu’il appelait l’autochtonie, le sentiment d’être attaché à un type particulier d’espace, conçu à la fois comme cadre de sociabilité et catégorie d’appartenance.

Nous n’avons pas fini de lire Chamboredon : parce qu’il a su percevoir les transformations de la société française des débuts de la Ve République, il nous a laissé un ensemble de travaux qu’il est nécessaire de réactiver pour entendre quelque chose aux rapports de classe ; parce qu’il a su constituer des enquêtes exemplaires, où la probité allait de pair avec l’inventivité ; parce qu’il se réclamait sans cesse de Canguilhem et de l’épistémologie historique française tout en étant l’un des meilleurs connaisseurs de la sociologie états-unienne de sa génération ; et surtout parce que, méridional à l’œil sombre et aux manières simples, aimant à la fois le football et le rugby, il détonnait dans l’univers académique d’après 1968, tout en le servant impeccablement. Pour beaucoup d’entre nous, il aura été à la fois grand homme et grand frère, un pédagogue génial et un pote merveilleux.


[1] Bourdieu P., Chamboredon J.C. et Passeron.J.C., Le Métier de sociologue, Préalables épistémologiques, La Haye, Mouton-Bordas, 1968 ; 2e éd. 1973

[2] Chamboredon, J.C. ed. Raymond Aron, la philosophie de l’histoire et les sciences sociales, Editions Rue d’Ulm, 2005

[3] Passeron J.C. Le raisonnement sociologique. L’espace non popperien du raisonnement naturel, Armand Colin, 1991, 2e éd, Albin Michel, 2004

[4] Chamboredon J.C. Jeunesses et classes sociales, Éditions Rue d’Ulm, 2015
Chamboredon J.C. Territoires, culture et classes sociales, Éditions Rue d’Ulm, 2019

[5] Chamboredon J.C. « La société française et sa jeunesse », Le partage des bénéfices, Editions de Minuit, 1966, p.166-175

[6] Chamboredon J.C. et Lemaire M. « Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement », Revue française de sociologie, 1970, XI, p.3-33

[7] Chamboredon J.C. « La délinquance juvénile. Essai de construction d’objet », Revue française de sociologie, 1971, XII, 335-377

[8] Chamboredon, J.C. « Production symbolique et formes sociales. De la sociologie de l’art et de la littérature à la sociologie de la culture », Revue française de sociologie, 1986, 27-3, p.505-529

[9] Chamboredon, J.C. « Pertinence et fécondité des histoires de vie ? (Le temps de la biographie et le temps de l’histoire. Remarques sur la périodisation à partir de deux études de cas) », Le sens de l’ordinaire, Editions du CNRS, 1983

Jean-Louis Fabiani

Sociologue, Professeur à la Central European University (Vienne)

Notes

[1] Bourdieu P., Chamboredon J.C. et Passeron.J.C., Le Métier de sociologue, Préalables épistémologiques, La Haye, Mouton-Bordas, 1968 ; 2e éd. 1973

[2] Chamboredon, J.C. ed. Raymond Aron, la philosophie de l’histoire et les sciences sociales, Editions Rue d’Ulm, 2005

[3] Passeron J.C. Le raisonnement sociologique. L’espace non popperien du raisonnement naturel, Armand Colin, 1991, 2e éd, Albin Michel, 2004

[4] Chamboredon J.C. Jeunesses et classes sociales, Éditions Rue d’Ulm, 2015
Chamboredon J.C. Territoires, culture et classes sociales, Éditions Rue d’Ulm, 2019

[5] Chamboredon J.C. « La société française et sa jeunesse », Le partage des bénéfices, Editions de Minuit, 1966, p.166-175

[6] Chamboredon J.C. et Lemaire M. « Proximité spatiale et distance sociale. Les grands ensembles et leur peuplement », Revue française de sociologie, 1970, XI, p.3-33

[7] Chamboredon J.C. « La délinquance juvénile. Essai de construction d’objet », Revue française de sociologie, 1971, XII, 335-377

[8] Chamboredon, J.C. « Production symbolique et formes sociales. De la sociologie de l’art et de la littérature à la sociologie de la culture », Revue française de sociologie, 1986, 27-3, p.505-529

[9] Chamboredon, J.C. « Pertinence et fécondité des histoires de vie ? (Le temps de la biographie et le temps de l’histoire. Remarques sur la périodisation à partir de deux études de cas) », Le sens de l’ordinaire, Editions du CNRS, 1983