Art Contemporain

Chantier interdit au public – à propos de Manifesta 13

Critique d'art

Miroir de notre temps, la biennale Manifesta s’est pensée dès ses origines comme un questionnement à la fois artistique et politique dans le dessein de créer du commun, notamment grâce à la mise en lumière de zones géographiques jusque-là restées dans l’ombre. C’est dans cette perspective que se construit aujourd’hui à Marseille, pour sa 13e édition, un projet hors-norme, « hors temps », à l’image d’une période et d’une ville si singulières.

Il fallait ouvrir. Pour Marseille, parce que c’est Manifesta, pour les artistes présents et aussi pour qu’une biennale d’art contemporain post-Covid se tienne avant 2022. En cela, il est des manifestations et des expositions qui peuvent parfois se transformer en chantier pour une re-construction d’ampleur. C’est le cas de Manifesta à Marseille, du fait de sa programmation premièrement, mais aussi des orientations de l’équipe curatoriale (Alya Sebti, Katerina Chuchalina et Stefan Kalmàr), et enfin du fait de contingences aujourd’hui évidentes, lesquelles donnent à cette édition de la biennale européenne itinérante[1] des airs de catalyseur des problématiques culturelles, sanitaires et des enjeux internationaux. Alors, Manifesta 13 nous offre une plongée inédite dans le chantier culturel des mois et des années à venir.

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« Marseille est marquée par les transitions : lieu d’arrivées et de départs continus, à la fois échappatoire et sanctuaire. Mais Marseille est aussi l’incarnation de résistances car souvent le théâtre de moments uniques de tensions fécondes. Marseille est une ville exceptionnelle au sein de la matrice européenne puisqu’irrésolue – une ville en perpétuel mouvement, tournoyant autour de multiples centres, aussi bien historiques qu’informels. Ses innombrables histoires, biographies et anecdotes donnent forme à ses multiples existences. Marseille résiste à toute tentative de catégorisation, sa singularité résidant dans son identité hétérogène. »[2]

Les géographies de l’art

En effet, peu de manifestations n’auront été attendues avec autant d’impatience et d’espérance dans le champ des arts visuels et des sciences humaines que cette nouvelle édition de Manifesta, la première à avoir lieu en France. Mise sur rails dès 2016, les quatre années de préparation ont su éveiller de nombreuses questions et ambitions autour d’une équipe locale et internationale marquée durant ces derniers mois par le confinement, la distanciation sociale et internationale, et par une fermeture des frontières en tout point contraire à son ADN.

En marge de la manifestation centrale, cette biennale est l’occasion de découvrir deux programmations conjointes : la première, intitulée Les Parallèles du sud, présente un ensemble de projets artistiques qui s’étendent à l’ensemble de la région et la seconde, le Tiers programme, est une initiative issue de l’équipe Éducation et médiation qui permet de découvrir une recherche de terrain ancrée sur le territoire de Marseille-métropole.

Manifesta 13 à Marseille est de fait l’événement de la rentrée qui prend des airs de symptôme de notre contemporanéité. Première manifestation artistique d’ampleur à l’heure de la Covid, elle se déroule dans une ville qui a vu sa municipalité basculer d’une droite conservatrice à une gauche écologiste, et cela au terme d’une campagne sans précédent, notamment marquée (comme toute la ville) par l’effondrement de deux immeubles rue d’Aubagne dans le cœur historique de la cité phocéenne. Pour parfaire le tableau, la ville est en zone sanitaire rouge à l’heure de son ouverture, marquée par une importante reprise de l’épidémie en Île-de-France et dans les Bouches-du-Rhône.

Signe des temps, Manifesta s’est pensée et construite dès ses origines (à l’aube des années 90) dans la volonté de répondre aux enjeux nouveaux de la mondialisation des échanges. Les premières éditions se font l’écho d’une construction européenne encore rêveuse, qui succède à l’opposition des blocs Est et Ouest. C’est dans l’actualisation de ce cadre complexe qu’il s’agissait d’intervenir pour cette treizième édition, au lendemain de la douzième qui s’est tenue à Palerme et avant la prochaine à Pristina, et cela au cœur d’une crise internationale et européenne qui a grippé le monde, sa globalisation des échanges et, durant ces derniers mois, le système culturel et artistique mondial.

Une réponse sous forme de récit

Pour répondre à ces enjeux – autour d’une construction commune du monde de l’art -, l’édition 2020 de Marseille se fonde sur la réunion et la création d’un commun, dans un projet qui s’équilibre entre sphère artistique et enjeux de société. Trait d’union.s, programme central de la Biennale s’élabore sur un schéma livresque autour de 6 chapitres qui s’étendent progressivement de fin août et jusqu’à début octobre[3].

La dimension temporelle de l’événement est probablement l’un des aspects les plus marquants et captivants de ce projet, entre aléas de la situation sanitaire et expérience évolutive du programme. Il s’agit alors de mettre l’exposition au défi de l’articulation dans le temps et d’emprunter ainsi à l’expérience du livre non seulement son organisation, le « poème en espace » du commissaire d’exposition Harald Szeemann[4], mais aussi son articulation et ses ajouts successifs, qui nous feraient passer, au cours du temps, d’une page à la suivante.

« Une machine politique à remonter le temps »

Le choix des programmateurs s’est porté initialement sur un ensemble de musées municipaux afin de faire redécouvrir les espaces d’exposition comme autant de sections (et de moments) de l’histoire de la ville. Le premier chapitre de Traits d’union.s s’écrit au sein du Musée Grobet-Labadié, « une ancienne demeure bourgeoise transformée en musée, comme cela arrive souvent, dans l’idée de dépeindre une image claire de « notre » histoire sociale. Puissante machine politique à remonter le temps, il nous immerge dans un quotidien éloigné du nôtre, dans une maison différente de la nôtre. Cette machine à remonter le temps peut-elle nous aider à percevoir un autre passé et, ainsi, envisager un futur commun ? Peut-elle être reconfigurée pour créer un dessein plus collaboratif ? » (Site internet de Manifesta).

De manière évidente, et un peu littérale, c’est ici qu’est présentée une œuvre du collectif Noailles Debout, formé au lendemain de l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne en novembre 2018. Le collectif présente les chaînes qui bloquent l’accès aux immeubles adjacents depuis l’effondrement. Cette œuvre  – qui intègre la collection de la ville de Marseille dans les prochains mois – fait ainsi entrer cette tragédie dans un musée et dans ses collections. Force est de constater que le drame de la rue d’Aubagne est aujourd’hui encore omniprésent dans la ville, sur ses murs, dans les esprits et de fait dans la biennale.

L’Europe d’une ville et des Méditerrannées

La radicalité du projet de Manifesta et de son aire géographique s’inscrit dans une histoire des expositions et des projets présentés à chaque édition. À la programmation Traits d’union.s répond une constellation d’initiatives au sein de la métropole et de la région, entre ses quartiers et les territoires d’une zone urbaine durablement marquée par un séparatisme social. En cela, l’ancrage de la biennale Manifesta dans les sciences humaines et les questions de société s’exprime ici dans le contexte de sa création au début des années 90 et de ses réponses qui se font ici urbaines, sociologiques avant de devenir artistiques[5].

Alors, le chantier auquel nous faisons face est, comme toujours, celui d’une recherche en miroir de notre temps et l’on peut regretter la trop faible présence des quartiers Nord dans la cartographie des événements. En effet, au sortir de la guerre froide et dans l’intensité de la création européenne, il s’agissait d’abord pour le champ de la création contemporaine de trouver une réponse à cette remise en cause des frontières et au nouveau temps de la mondialisation en l’interrogeant par un ancrage des migrations et des mobilités, particulièrement présent pour cette treizième édition.

La création de Manifesta à la fin du siècle dernier s’est notamment construite sur une interrogation des genres, des bornes qui se posent entre les disciplines. Ainsi, à l’ouverture des champs créatifs des années 1970 répond le pluralisme géographique des années 1980 et l’on constate qu’il est plus complexe d’entrer dans l’histoire de l’art à partir de différentes régions, notamment européennes. La dernière décennie du XXe siècle a rendu possible une ouverture de l’histoire de l’art – aujourd’hui encore structurante et impressionnante dans le monde occidental – qui va donner une voix globale à des zones géographiques jusque-là considérées comme « non insérables ». Ce constat général s’applique particulièrement bien à cette manifestation dont le format s’est développé à l’échelle d’un continent.

Reste aujourd’hui à lui trouver les réponses d’un public. Ces expositions, qui se cantonnaient jusqu’alors aux capitale dites « du centre », se déplient aujourd’hui dans les « périphéries ». Ce qui témoigne d’une recherche en corrélation entre trois facteurs : la promotion de l’art comme soutien de l’identité culturelle, régionale et nationale, le développement croissant d’une valorisation de l’art comme facteur de développement, et finalement l’expansion d’une doctrine, toujours moderniste, qui considère l’art, en raison de son langage dit universel. Que reste-t-il de cette analyse en 2020 ?

Une localisation de l’art

C’est dans cette problématique globale que se construit aujourd’hui un projet hors-norme, « hors temps », à l’image d’une période et d’une ville si singulières. Marseille est en soi la ville des superlatifs comme a pu le souligner Marseille Provence Capitale Européenne de la Culture en 2013. Entre révolution urbaine et étincelle culturelle, la ville est aujourd’hui à percevoir comme le Lower East Side de Downtown 1980 : c’est-à-dire un lieu de production où tant d’artistes (jeunes) viennent un jour travailler et d’autre part une offre culturelle qui peine depuis à s’annualiser.

En cela, le choix étonnant d’inscrire Manifesta et son programme central Traits d’union.s au cœur des institutions artistiques de la ville de Marseille s’explique probablement pour deux raisons. Premièrement à cause de la trop faible visibilité (aussi bien locale que nationale) de ces instituions et de la richesse de leurs collections. Elles seront à l’honneur pour chacun des chapitres : La Maison (Musée Grobet-Labadié), Le Refuge (Musée Cantini), L’Hospice (Centre de la Vieille Charité) et Le Port (Musée d’Histoire de la Ville de Marseille). La seconde raison tient aux nouveaux statuts des musées et institutions culturelles qui, de lieux de critique et de dépoussiérage dans les années 80, sont devenus des parents pauvres de la création contemporaine, supplantés par les fondations privées. À l’heure de cette expansion des biennales du centre vers les périphéries nous faisons également face à une contribution ambivalente de la globalisation de l’art et de ses institutions locales qui prolonge nécessairement le phénomène glocal. Glocal pour ce terme qui fait fusion des mots global et local et qui désigne les processus de transformation du global au niveau local.

Dans le domaine de l’art contemporain, on peut dire qu’il s’agit d’un véritable paradoxe, favorisé par les biennales qui souhaitent à la fois promouvoir une certaine localité tout en bénéficiant des intérêts globaux. Manifesta, dans sa dimension itinérante, apparaît comme le parangon de ce phénomène, pour le meilleur et peut être parfois pour le pire.

Pluralisme

Dans le contexte marseillais de la fin du mois d’août, la ville est chaque année en ébullition, portée par cette fin de congé où les artistes présentent leurs dernières productions dans des formats plus ou moins confidentiels et qui vont bénéficier, pour certains, cette année, d’un cadre spécifique avec Les Parallèles du sud. Deux sites tracent des lignes particulières pour ces parallèles.

Il s’agit premièrement de l’exposition « Displace »[6] du duo d’artistes Marie-Ilse Bourlanges et Elena Khurtova au 3bisF à Aix en Provence. Ce centre d’art, probablement l’un des plus étonnants et prospecteurs de la région est situé au sein de l’hôpital psychiatrique Montperrin. Il y développe une programmation exigeante construite en écho avec sa situation particulière au sein d’un établissement hospitalier. À travers la rencontre des deux artistes en présence, « Displace » développe « un opéra expérimental » qui réunit texte, voix et terre.

Symbole d’une Europe des échanges et des traditions, le projet met à l’honneur l’humus – dans son aspect parfois complice –, sa matérialité, mais aussi l’imaginaire qui l’accompagne. Radicalement européenne dans son propos, l’exposition nous donne aussi à découvrir le système de régulation et de redistribution des volumes de terre dégagés lors de travaux d’excavation. Ainsi, le duo d’artistes y travaille le sujet des déplacements depuis la rencontre des histoires personnelles avec les Histoires européennes entre guerres, exils et secret de famille. Leur approche sensible révèle un potentiel évocateur touchant à l’identité, à l’économie des ressources naturelles jusqu’aux territoires d’implantation de leurs travaux.

Le second projet, « Roots to Routes »[7], cherche à tisser des liens entre l’Europe du Sud et l’Europe du Nord, entre des individus, les organisations et les réseaux des États baltes et du Sud de la France. Installé au sein de l’artère emblématique de la rue de la République, « entre ville et port », le projet se réfère directement au texte Racines et routes de Jonathan Friedman (2002) : il prend en guise de point de départ l’idée des « racines » évoluant et prenant forme dans un contexte de mondialisation, d’économie de réseaux et de voyages constants.

Le premier volet de ce programme réunit les œuvres d’Antoine Nessi et d’Evita Vasiļjeva au pied d’un immeuble en friche de la rue de la République. Le projet est le fruit de la rencontre entre les artistes de la région et un groupe d’artistes de Lettonie, d’Estonie et de Lituanie. C’est dans ce dialogue constant entre les Europes et les disciplines que se construit la biennale Manifesta pour cette édition marseillaise. Au cœur d’enjeux et de crises que nul ne pouvait prévoir, les plasticiens tentent de répondre aujourd’hui, par leurs multitudes d’interventions, aux cohortes d’incertitudes qui accompagnent le temps présent.

Connais-toi toi-même

« La fin des Biennales ne veut pas dire qu’il n’y aura plus de Biennales (comme la fin du roman ne signifiait pas qu’il n’y aurait plus de livres dans les librairies). Au contraire, il y a aujourd’hui plus de Biennales que jamais. Mais comme forme d’expérimentation et d’innovations il semblerait que nous soyons à un point où ces dernières doivent se réinventer. »[8]

L’artiste Sara Sadik participe à la fois au Tiers programme (programme initié en 2019 par le pôle Éducation et Médiation de Manifesta) et au programme principal Traits d’union.s. Elle propose, dans le cadre des « archives invisibles »[9], une exploration sociale de la cité Bassens et de son histoire de lutte initiée en 1974 autour de personnalités comme Mohamed Ben Messaoud et Étienne Deguelec, entre autres. Ce travail d’archive, de recherche et de témoignage réalisé avec l’association « MADE in Bassens » est en tout point un catalyseur des problématiques contemporaines de Marseille. En effet, il s’agit à la fois de s’interroger sur l’histoire de la ville à travers la question des Grands Ensembles et sur l’histoire sociale méditerranéenne, marquée par les chantiers d’urgence des années 60.

Le travail mené par Sara Sadik sur ce quartier nous montre des lieux complexes et bien différents de la standardisation pensée par les architectes. Entre histoire des luttes sociales et histoire visuelle des bâtiments, ses archives et leur réactualisation témoignent de l’une des fonctions de la médiation, à savoir cristalliser une image (ou une réponse par rapport à une situation sociale floue), et cela afin d’attirer l’attention sur ses contours, en construisant une mémoire collective des bâtiments.

Il s’agirait de montrer par l’image du Grand Ensemble et de s’émanciper d’une vision stéréotypée. Cette réponse est formulée par l’équipe de Manifesta en amont de l’ouverture, dans le Tiers programme, et sous la forme de généalogies choisies, c’est-à-dire des mémoires non institutionnelles portées par diverses initiatives civiles, d’histoires de résilience et de synergies citoyennes nées et localisées dans certains des quartiers Nord de Marseille.

« All Tomorrow’s Parties »

Il y a, dans les différents programmes de Manifesta, la volonté de contredire l’utopie de l’espace muséal, et cela pour le remettre au cœur du projet de la ville et du projet culturel, au cœur de l’ambition artistique et sociale qui réunit les différentes communautés. Il y a aussi la volonté d’ouvrir un chantier et une construction aujourd’hui nécessaires pour la création contemporaine, avec comme objectif une approche renouvelée des publics. Ouvrir Manifesta à la fin du mois d’août, c’est également nous permettre de prendre la mesure du travail à accomplir et l’étendue du chantier face à nous. Il s’agit aussi de constater les contradictions inhérentes aux projets artistiques dans leur rencontre avec les sciences sociales.

Ainsi, c’est hors du centre-ville de Marseille, sur l’île du Frioul, que nous trouvons une dernière réponse à la question actuelle de l’exposition et des regardeurs. L’œuvre de Jean-Baptiste Janisset, Sourire aux Anges, est l’une des rares interventions dans l’espace public de cette inauguration. Faisant face à la Méditerranée et donc à l’horizon, elle est positionnée dans ce Trait d’union de la ville, sur cette zone de quarantaine qu’a été pendant des siècles le Frioul, à la fois dans la ville et au-dehors. Cette tour à l’apparence rutilante et percée de vitraux est posée à côté des baigneurs de la calanque du Mourgiret, suscitant interrogations et remarques, rencontres et dialogues. La condition de ces discussions dans l’espace public comme au sein du musée est la prise de conscience que cet espace social entretient un rapport ténu avec la société.

Celui-ci se construit pour Manifesta 13 dans un espace d’interactivité avec les sciences sociales et avec le pouls d’une ville en mutation, dans un virage qui est le deuil de l’illusion d’être un espace utopique de rencontre, un espace neutre et ouvert à tous : « le temple des muses ».

Manifesta 13 Marseille – La Biennale Européenne de Création Contemporain se tient du 28 août au 29 novembre 2020.


[1] La biennale Manifesta est organisée tous les deux ans dans une ville d’accueil différente, chaque nouvelle édition est gérée par une équipe permanente internationale et une équipe de spécialistes locaux. Les précédentes éditions se sont tenues à Zurich (2016) et à Palerme (2018).

[2] Hedwig Fijen, historienne de l’art et directrice de Manifesta.

[3] Le calendrier des ouvertures et des événements est à trouver sur le site manifesta13.org.

[4] Harald Szeemann (1933-2005) est un commissaire d’exposition et directeur de musées suisse.

[5] Il est à noter ici l’imposante étude urbaine Le Grand Puzzle, réalisée par Winy Maas et le cabinet MVRDV sur une commande de Manifesta entre septembre 2018 et février 2020. L’ouvrage Manifesta 13 Le Grand Puzzle est publié en 2020 chez Hatje Cantz.

[6] « Displace », Marie Ilse Bourlanges, Elena Khurtova.

[7] « Roots to Routes », Evita Vasiļjeva, Antoine Nessi.

[8] Daniel Birnbaum, « L’archéologie des choses à venir », dans A Brief History of Curating, 2008.

[9] Projet du Tiers Programme, programme éducatif et de médiation de Manifesta 13 Marseille, les Archives Invisibles est un cycle de huit expositions autour d’archives collectées et issues de la collaboration entre artistes et structures citoyennes de quartiers de Marseille. Cette programmation d’expositions et d’événements (rencontres, ateliers, performances) reflète une partie de la richesse des pratiques d’associations et d’initiatives civiles existantes sur le territoire marseillais.

Léo Guy-Denarcy

Critique d'art

Notes

[1] La biennale Manifesta est organisée tous les deux ans dans une ville d’accueil différente, chaque nouvelle édition est gérée par une équipe permanente internationale et une équipe de spécialistes locaux. Les précédentes éditions se sont tenues à Zurich (2016) et à Palerme (2018).

[2] Hedwig Fijen, historienne de l’art et directrice de Manifesta.

[3] Le calendrier des ouvertures et des événements est à trouver sur le site manifesta13.org.

[4] Harald Szeemann (1933-2005) est un commissaire d’exposition et directeur de musées suisse.

[5] Il est à noter ici l’imposante étude urbaine Le Grand Puzzle, réalisée par Winy Maas et le cabinet MVRDV sur une commande de Manifesta entre septembre 2018 et février 2020. L’ouvrage Manifesta 13 Le Grand Puzzle est publié en 2020 chez Hatje Cantz.

[6] « Displace », Marie Ilse Bourlanges, Elena Khurtova.

[7] « Roots to Routes », Evita Vasiļjeva, Antoine Nessi.

[8] Daniel Birnbaum, « L’archéologie des choses à venir », dans A Brief History of Curating, 2008.

[9] Projet du Tiers Programme, programme éducatif et de médiation de Manifesta 13 Marseille, les Archives Invisibles est un cycle de huit expositions autour d’archives collectées et issues de la collaboration entre artistes et structures citoyennes de quartiers de Marseille. Cette programmation d’expositions et d’événements (rencontres, ateliers, performances) reflète une partie de la richesse des pratiques d’associations et d’initiatives civiles existantes sur le territoire marseillais.