L’École après l’été : trois axes pour un vrai changement
Souvenons-nous : avant les parenthèses estivales imposées par le fait du Prince, l’éducation faisait, au moins pour le gouvernement, partie des thèmes politiques les plus chauds, avec ce « choc des savoirs » qui était annoncé et promis par un ministre voulant tout « réarmer ».

Toutefois, de façon étrange, lors des scrutins qui ont suivi, on ne peut pas dire que l’École ait été au centre des débats… N’est-elle pas devenue celle dont tout le monde souligne sans trêve l’importance sans avoir à proposer rien de véritablement différent de ce qu’un pouvoir activiste claironne avec certitude ?
Peut-être est-ce d’ailleurs tout ce que l’on pouvait attendre, si l’on adopte le point de vue souvent défendu selon lequel l’École serait seulement une affaire d’efficacité à rechercher dans des résultats. On ne se rend pas toujours compte à quel point cette fascination pour les résultats entre bien dans la folie mondiale de la compétition scolaire, mais dispense en France plus qu’ailleurs de se poser la question des finalités de l’École.
Le consensus se réalise d’ailleurs facilement sur ce thème des résultats, puisqu’on ignore ce que sont des « résultats » en matière d’éducation, puisqu’on n’a pas réfléchi à la légitimité qu’il y a ou non à fonder sur eux une politique éducative et puisqu’on fait taire les doutes sur la façon dont ils sont établis.
Et même si on admet qu’ils font bien état de différents niveaux de performances… C’est toujours en référence à des compétences qui vont de soi, c’est-à-dire dont on n’a jamais discuté et dont il n’y a pas lieu de discuter politiquement, c’est-à-dire du point de vue de la Cité dans son ensemble. Auquel cas en effet les seules questions en jeu, celles qui restent, sont des questions de « moyens »… ou de pédagogie… Importantes, certes, mais tournant à vide tant qu’on ne s’interroge pas sur les finalités !
Pourtant c’est bien le pouvoir politique inspiré par ce qu’était la majorité macronienne qui avait fabriqué, sous Blanquer puis