Bitcoin, cheval de Troie de la Réaction 3.0
«L’élection présidentielle de 2016 a vu l’avènement de Twitter, celle de 2024 pourrait marquer celui de Bitcoin. » L’auteur de cette prédiction est un influent investisseur américain de la crypto-économie, ancien responsable technologique de la bourse d’échanges américaine Coinbase.

À 43 ans, Balaji Srinivasan est aussi l’un des fers de lance du courant néo-réactionnaire qui galvanise désormais une partie de l’industrie technologique aux États-Unis. Une industrie qui entend pousser ses idées à l’occasion de la campagne pour l’élection présidentielle de novembre 2024, en se servant de Bitcoin et des crypto-actifs comme catalyseur d’un mouvement populiste sous influence de l’extrême-droite.
Cette néo-réaction 3.0 est animée par des pontes de la Silicon Valley comme Peter Thiel, investisseur milliardaire, co-fondateur du système de paiements PayPal et de l’entreprise d’édition de logiciels (dont certains logiciels de surveillance vendus à des États), Palantir, et Elon Musk, multi-entrepreneur à la tête des sociétés Tesla, SpaceX, Starlink et Twitter, récemment accueilli en France avec ferveur au salon VivaTech. Parmi les chevilles ouvrières de ce courant, on trouve également des figures du secteur des technologies comme Marc Andreessen, co-fondateur des navigateur web Mosaic et Netscape, aujourd’hui à la tête de la très puissante firme de capital-risque Andreessen Horowitz (a16z), mais aussi David Sacks, ancien chef des opérations de PayPal, investisseur chevronné au sein de géants technologiques comme Facebook, Uber, SpaceX et AirBnb, Max Levchin, ancien responsable technologique de PayPal et investisseur du site participatif Yelp, Reid Hoffman, co-fondateur de LinkedIn mais aussi Tim Draper, investisseur au sein de fleurons technologiques comme Baidu, Hotmail ou encore Skype.
Leur point commun ? Ce sont des hommes, ils ont fait fortune dans les nouvelles technologies, sont ouvertement conservateurs, voire réactionnaires, et ils se sont tous publiquement déc