En art, ce qui n’existe pas ne manque pas
Cette idée que j’emprunte à Gilles Deleuze résonne aujourd’hui avec l’ambiguïté d’une situation de privation inédite. Deleuze faisait référence à la littérature russe à la pire époque du stalinisme. Rien de commun avec aujourd’hui, en Europe. Je ne peux évidemment prouver – comment le pourrais-je ? – la réalité de cette affirmation – en art, ce qui n’existe pas ne manque pas – si ce n’est que l’énergie que déploient nombre de théâtres pour ne pas se faire oublier, outre son inventive générosité, pourrait bien suggérer par la crainte qu’elle révèle la vérification de l’affirmation deleuzienne. On peut s’en soucier.
