Si l’Autre n’est qu’un sexe …
Il se pourrait qu’en colonie comme ailleurs, la fonction copulatoire, activité physique et fantasmatique s’il en était, ne débouche finalement que sur la même chose – l’impossibilité de la jouissance absolue, brûlante et fusionnelle.
Devrait-on en déduire que la scène sexuelle est par nature irreprésentable, un simple nom sur le bout d’une langue, ou encore sur la pointe d’une lèvre ? Ou que de remontée vers la source et l’origine, il n’y en a point véritablement, puisqu’en fin de compte, aller à la rencontre de cela qui nous a conçu relève strictement du mythe ?

Ces questions se posent pour plusieurs raisons, et la première tient à la nature même de la colonie.
Qu’est-ce en effet la colonie sinon un trou bizarre, un complexe paradoxal dont l’une des caractéristiques est de fournir, à ceux et celles qui le désirent, un angle absolument direct sur le sexe, ce grand imaginaire d’objets dont le propre est d’éveiller le désir ?
En effet, on rentre dans la colonie comme on tombe dans une trappe, d’un corps à l’autre – le surgissement brutal, la prise de contrôle tantôt perverse et tantôt sadique, le transfert en force, toutes sortes de déjections associées à l’agressivité, au raci...
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