Midterms : la fin politique de Biden et Trump ?
Fabrice est un personnage ingénu dont les aventures sont feuilletonnées exclusivement pour AOC. Il revient cette semaine car il n’a pas raté une miette de la nuit électorale des élections de mi-mandat. À quoi sert de dormir quand on peut suivre les résultats comtés par comtés ? Les décomptes étant lents dans certains États, il n’a en fait pas quitté les chaînes d’information en continu. Quelque peu éprouvé par ce marathon, les yeux gonflés de cernes et les neurones en décalage horaire, il préfère appeler T. pour s’éclaircir les idées.

Fabrice : Les midterms ne sont pas des élections présidentielles, pourtant on ne parle que de Biden et de Trump : on est bien en 2022 ou j’ai raté quelque chose ?
T. : Les élections de mi-mandat renouvellent, notamment, la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Ces élections déterminent donc la marge de manœuvre du président en place pour les deux dernières années de son mandat. Elles sont le plus souvent défavorables au parti qui contrôle la Maison blanche. On se souvient qu’en 2018, face au président Trump, les démocrates avaient gagné quarante-et-un sièges à la Chambre. Cette année, les républicains ne gagnent que sept sièges à la Chambre face à Biden. Ils perdent même un siège au Sénat. Certes, les résultats ne sont pas encore définitifs. Mais on ne peut déjà que constater que ce rendez-vous électoral a été manqué pour le « grand old party » (GOP). Comment expliquer un tel désaveu qui n’a été anticipé ni par les commentateurs ni par les sondages ?
Fabrice : Bah si c’est vous qui posez les questions maintenant, je vais plus m’en sortir… Je dirais… euh… la campagne des démocrates n’était pas terrible, non ?
T. : Depuis l’été 2022, le Parti démocrate a choisi de concentrer sa campagne sur l’avortement. Après la décision de la Cour suprême mettant un terme à la protection fédérale de ce droit au mois de juin, l’idée était de fédérer les inquiétudes et mécontentements. Sauf que ce droit n’était en balance que dans un