Auteur·e·s
Didier Fassin
Professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton, au Collège de France directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales.
Après avoir exercé en médecine interne et enseigné la santé publique, Didier Fassin s’est tourné vers les sciences sociales. Professeur à l’Université Paris 13, il y a été le directeur co-fondateur de l’Iris, Institut de recherche interdisciplinaire sur les enjeux sociaux, laboratoire du CNRS et de l’Inserm.
Ses recherches ont été conduites sur trois continents. Ses premiers travaux portaient sur la production et la construction des problèmes de santé, en particulier autour du saturnisme infantile en France, de la mortalité maternelle en Équateur, du handicap au Sénégal,et du sida en Afrique australe. Il a également étudié les inégalités sociales et les discriminations raciales, ainsi que sur les politiques et les pratiques en matière d’immigration et d’asile. Il s’est ensuite intéressé aux questions morales dont il s’est efforcé de montrer les relations avec le politique, notamment dans ce qu’il a appelé le gouvernement humanitaire. Dans le cadre d’une Advanced Grant du Conseil européen de la recherche, il a mené une série d’enquêtes ethnographiques sur la police, la justice et la prison. Ses réflexions les plus récentes ont été présentées à l’occasion des Tanner Lectures qu’il a données à l’Université de Berkeley sur les fondements du châtiment et des Adorno Lectures qu’il a prononcées à l’Université Goethe de Francfort sur la question de la valeur de la vie. À côté de ces activités de recherche, il est impliqué dans des débats et des actions autour de diverses questions de société, en tant que président du Comede, Comité pour la santé des exilés, et membre du Conseil scientifique du Contrôleur général des lieux de privation de liberté.
La vingtaine d’ouvrages dont il est l’auteur sont traduits en sept langues. Parmi les plus récents, tous publiés au Seuil: La Raison humanitaire. Une histoire morale du présent (2010), La Force de l’ordre. Une anthropologie de la police des quartiers (2011), L’Ombre du monde. Une anthropologie de la condition carcérale (2015), Punir. Une passion contemporaine (2017) et La Vie. Mode d’emploi critique (2018).