Et idola penitus conterentur – à propos des deux nouveaux albums de Kanye West
Dans son cercueil, Sarah Bernhardt semble être en pleine forme. La tête relevée par un petit coussin, le cadavre est placé dans la diagonale de la chambre mortuaire et traverse en oblique le portrait de la défunte. Son teint est étonnamment vif, l’attitude d’une sérénité désarmante. L’exposition de l’image détache cette silhouette radieuse de l’espace dans lequel elle repose.
Les statuettes marbrées et le bougeoir qui se dressent à proximité du coffin ne sautent pas aux yeux tant l’attention est saisie par cette plaie centrale, une incise si purement blanche que l’on peine d’abord à discerner les bras croisés de l’actrice dans les plissures de l’étroit linceul qui la protège et que recouvrent quelques couronnes fleuries. N’en réchappe que ce visage apaisé et gracieux, délicatement coiffé, d’une jeunesse visiblement éternelle. Pourtant, à bien y regarder, la date inscrite en marge du cliché laisse planer un do...
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