Savoirs

Pour une hybridation des arts et des sciences sociales

Géographe

À crise inédite, réponse inédite. En attendant un déconfinement des lieux de culture et des universités, l’heure n’est-elle pas au déconfinement de la pensée et des pratiques ? Riches de leurs diverses expérimentations faites pendant la pandémie, créateurs et chercheurs n’auraient-ils pas tout intérêt à s’extirper du carcan de leur discipline pour croiser leurs approches ? Et tenter un pas de côté, emprunter des chemins de traverse. Qui sait si, ce faisant, ils ne débusqueraient pas des lapins de garenne et des champs en friche au potentiel productif insoupçonné.

Bien que ne faisant pas officiellement partie des professions dites prioritaires, les artistes, créateurs, enseignants-chercheurs et chercheurs se trouvent pourtant eux aussi « au front » dans la « guerre » menée contre le coronavirus, pour filer la métaphore guerrière qui fut chère au président Emmanuel Macron. Non seulement leurs lieux de travail, salles de théâtre, ateliers, galeries, laboratoires, universités ont été parmi les premiers fermés dès la mi-mars 2020 mais en plus, ils seront les derniers à rouvrir. Face à cette situation inédite, artistes et chercheurs ne sont pas restés sans réaction, loin s’en faut. Ils ont fait preuve d’inventivité.

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On aurait dû dresser l’inventaire des innombrables formes artistiques initiées durant la chape de plomb du confinement : pièces jouées sans spectateurs, captations vidéo de telle représentation chorégraphique comme celle des danseurs et danseuses de l’Opéra de Paris, chacun.e filmé.e chez soi, petits spectacles proposés dans des cours d’immeubles ou dans des EHPAD, concerts filmés sans public, donnés par des musiciens séparés entre eux par une distance d’un mètre cinquante, et très nombreuses expositions virtuelles, balades muséales, vidéos artistiques ou musicales diffusées sur Internet.

De leur côté, une fois passée la stupeur liée à la mise en place du confinement, les chercheurs et enseignants-chercheurs en sciences sociales, dépourvus d’outils de travail mais pas d’idées, ont trouvé d’autres formes de communication avec leurs étudiants ou leurs collègues. L’application de dialogue virtuel Zoom a fait fureur, le logiciel Skype et d’autres également. Bon an mal an, la communauté scientifique a fini par accepter et utiliser les nouveaux outils virtuels mis à sa disposition.

On a vu ainsi fleurir les cours et travaux dirigés en ligne, certains enseignants redoublant de créativité et d’habileté dans le maniement des supports ; les séminaires virtuels et même les colloques internationaux en ligne avec captation par visioconférence des conférenciers présents dans différentes régions du monde – la vraie contrainte n’étant plus tant d’ordre technique que liée au décalage horaire.

Mais cet enthousiasme des premiers temps n’était-il pas trompeur ? Le véritable feu d’artifice offert par les créateurs, les enseignants et les chercheurs en matière d’inventivité pour contrecarrer les effets délétères du confinement prolongé laissa progressivement la place au doute, à la lassitude, parfois à l’épuisement. La fin justifiait-elle les moyens ? Combien de temps les artistes indépendants et les chercheurs précaires, tous sans revenus, pourraient-ils tenir et continuer à être inventif alors que la peur de la précarité les tenaillait et que l’État ne répondait pas à leur demande d’aide ? Surtout, la question « à quoi bon ? » était sur toutes les lèvres. À quoi bon déployer tant d’énergie quand on n’a pas de public réel en face de soi ou au mieux, quand ses interlocuteurs se tiennent à une distance désespérément respectable ?

De fait, artistes et enseignants-chercheurs font partie de ces métiers sociaux qui ne peuvent s’exercer sans l’autre, tous les autres, publics de spectacles ou de concerts, visiteurs de galeries d’art ou de musées, élèves, étudiants, chercheurs, personnel administratif, etc. Sans tous ces “autres”, à force, ils dépérissent. Sans ces frottements, ces conversations, ces interpellations, ces complicités, ce travail en commun, ces regards, ces questions et ces réponses – bref sans cette intelligence collective bien réelle que ne pourra jamais remplacer l’intelligence artificielle –, artistes, enseignants et chercheurs sont démunis, dépourvus d’interlocuteurs, d’alter-egos, bref d’altérité.

Face à cette impasse, le moment n’est-il pas venu d’imaginer des solutions collectives ? À crise inédite, réponse inédite. En attendant un déconfinement des lieux de culture et des universités, l’heure n’est-elle pas au déconfinement de la pensée et des pratiques ?

Riches des expérimentations artistiques, culturelles, scientifiques, pédagogiques accumulées pendant la pandémie, portés par des réflexions nouvelles sur leur métier et sur leur place dans la société, mus par la volonté de sortir de cette crise par le haut, créateurs et chercheurs n’auraient-ils pas tout intérêt à sortir de leurs disciplines respectives et à croiser leurs approches ?

À défaut de faire un grand pas (révolutionnaire) en avant, ils pourraient au moins tenter de faire un pas de côté. Emprunter des chemins de traverse et pas seulement des sentiers bien balisés – vers la reconnaissance par leurs pairs, vers le succès dans leur discipline, vers la carrière. Qui sait si, ce faisant, ils ne débusqueraient pas des lapins de garenne et des champs en friche au potentiel productif insoupçonné.

Il ne s’agit pas de transformer des chercheurs en artistes ou inversement mais, par-delà leurs différences intrinsèques, de prendre conscience de leurs similitudes.

Sortons de la métaphore et appuyons-nous sur la réalité. Dans tout nouveau mouvement en germe il existe des défricheurs. Dans un domaine aussi pluriel et fédérateur que la ville et l’urbain, il est frappant de constater que certains artistes ou chercheurs pionniers ont eu besoin, pour mieux appréhender cette réalité complexe qu’est la ville aujourd’hui, d’inventer un nouveau dialogue au service d’une nouvelle forme.

Le chorégraphe belge Frédéric Flamand, dans les années 2000, s’est lancé dans un cycle de spectacles sur la ville d’aujourd’hui et de demain (Métamorphoses, Métamorphoses II, La Cité radieuse, etc.). Pour chaque pièce il a fait appel à un architecte de renom (Jean Nouvel, Zaha Hadid, Dominique Perrault) dont il connaissait le travail et à qui il confia la scénographie du spectacle. Cette association vertueuse avec un architecte-scénographe nourrit en retour l’imaginaire du chorégraphe et l’inspire.

Plus près de nous, issu du monde des sciences sociales, le sociologue américain Richard Sennett, éprouvant la nécessité de renouveler la réflexion sur l’art et la ville, a créé le collectif Theatrum Mundi qui réunit des urbanistes, des architectes, des artistes et des chercheurs travaillant sur les cultures urbaines. Il sera intéressant de suivre leurs travaux. Enfin, dans le domaine de la pédagogie, on peut souligner l’initiative de Bruno Latour pour une “École des arts politiques”, ancrée depuis 2010 au sein de Sciences Po et qui mêle méthodes scientifiques et expérimentations artistiques dans le but de mieux comprendre les grands enjeux des sociétés.

De fait, de plus en plus d’artistes ont besoin de se nourrir du travail des chercheurs et suscitent des collaborations inédites avec eux. De leur côté, même s’ils sont encore peu nombreux, de plus en plus de chercheurs et d’enseignants-chercheurs, mal à l’aise ou engoncés dans leur discipline, tentent ce fameux pas de côté vers les arts, du moins vers une approche alternative de la recherche, qu’elle soit d’ordre artistique, esthétique, socio-culturelle ou citoyenne.

Il ne s’agit pas de transformer des chercheurs en artistes ou inversement mais, par-delà leurs différences intrinsèques, de prendre conscience de leurs similitudes : leur goût pour l’expérimentation, pour l’invention, la nouveauté ; mais aussi pour l’étude et les lectures ; la place accordée à l’intuition mais aussi à une approche scientifique, tenant compte de l’état de l’art ; l’intérêt pour l’enquête approfondie ainsi que pour le débat d’idées ; l’accumulation d’esquisses, de brouillons, d’essais, de répétitions, de vidéos, de rushs, de premiers jets et de premières versions jusqu’à l’éclosion finale : le rendu public (un livre, un spectacle, une exposition, etc.) dans un contexte économique, politique et social précis.

C’est sur la base de ces nombreux points communs – dont ils n’ont souvent même pas conscience – que chercheurs, enseignants-chercheurs et artistes tentés par l’aventure pourraient tisser quantité de liens inattendus, permettre de fructueux transferts conceptuels et méthodologiques d’une discipline à l’autre, se lancer dans des expérimentations artistico-scientifiques d’un genre nouveau à la manière des pionniers précédemment cités et, progressivement, réunir leurs savoirs théoriques et pratiques pour élaborer un langage commun.

En croisant leurs approches, leurs corpus et leurs méthodes, arts et sciences sociales peuvent se renouveler en s’hybridant et inventer ensemble une nouvelle démarche, à la fois subjective et éclairée, et un langage commun, à la fois sensible et scientifique. Ce sont ces croisements multiples et d’un genre nouveau qu’il s’agit de mettre au jour et d’analyser. Le fait que de plus en plus de créateurs collaborent avec des scientifiques et que de plus en plus de chercheurs en sciences sociales soient intéressés par les processus artistiques constitue le signe que ce mouvement est déjà à l’œuvre. L’économiste Jézabel Couppey-Soubeyran souligne la nécessité pour les économistes “de dialoguer avec ceux qui, par leurs œuvres culturelles (romans, cinéma, théâtre, spectacles, etc.), peuvent davantage encore donner à comprendre le monde pour le changer”. Son propos peut être généralisé à l’ensemble des chercheurs en sciences sociales intéressés par l’art et la culture.

Fonder une nouvelle langue, qui ne serait pas arbitrairement mi-artistique mi-scientifique, mais résulterait d’une fusion réussie des apports de chacun des codes.

L’ambition est élevée, puisqu’il s’agit rien moins que de viser l’hybridation d’une partie des codes des arts et de la recherche en sciences sociales afin de fonder une nouvelle langue, qui ne serait pas arbitrairement mi-artistique mi-scientifique, mais résulterait d’une fusion réussie des apports de chacun des codes et qui, surtout, serait malléable d’un locuteur à l’autre. Chacun pourrait utiliser ce fonds commun d’idées, de concepts, de corpus, de méthodes et de pratiques en fonction de ses besoins.

Ainsi, un artiste pourrait utiliser ce langage commun comme un facilitateur de liens pour travailler avec un ethnologue, tandis qu’un autre, fort de cette assise théorique nouvelle, hésiterait moins qu’avant à entamer une thèse de philosophie ou d’esthétique. De son côté, l’homme de science désireux de renouveler ses connaissances pourrait décider de passer, comme Alice, de l’autre côté du miroir, et, guidé par un homme de l’art, de pénétrer dans un monde dont il ne possède pas les codes mais dont il pressent la richesse.

Certains pionniers ont montré la voie, comme le scientifique Jean-Pierre Changeux à travers ses collaborations avec Pierre Boulez au sujet du  pouvoir de la musique, ou encore l’association au long cours entre le metteur en scène Jean-François Peyret et des scientifiques de renom comme Alain Prochiantz ou Françoise Balibar, association débouchant sur des spectacles autour des multiples interrogations sur le vivant.

À ce propos Jean-François Peyret nous éclaire sur la fabrique de la création et met en garde sur l’illusion de la fusion entre l’art et la science : “Chacun reste l’autre de l’autre, et nous ne tâchons pas de combler le fossé entre l’Art et la Science (…). Chacun travaille en écoutant le monologue de l’autre, quelque chose comme ça (…). Nous faisons spectacle commun mais cerveaux à part”[1]. Très belle façon de dire que l’on peut déboucher sur une œuvre commune – à la lisière du théâtre, de l’art, de la science, de la littérature, etc. – à partir du moment où l’on accepte de faire ce fameux pas vers l’autre tout en maintenant son individualité – d’homme de théâtre, de créateur, de scientifique ou d’écrivain.

Par la liberté qu’il s’accorde de passer d’une approche artistique “transversive” – c’est-à-dire à la fois transversale et subversive – à une approche disciplinaire plus classique, le chercheur en sciences sociales remplit, à l’instar du créateur, sa fonction essentielle de passeur entre les mondes, figure bien connue et analysée entre autres par Alain Touraine (1980), et utilisée en littérature par les plus grands écrivains du XXe siècle, de John Dos Passos dans Manhattan Transfer à Michel Tournier dans Le Roi des Aulnes, sans oublier le passeur par excellence, Walter Benjamin, à la fois romancier et philosophe, théoricien et essayiste, journaliste et traducteur de génie.

À l’opposé du touche-à-tout, le passeur est celui qui approfondit en les pratiquant plusieurs genres (littéraires, scientifiques ou artistiques) – de même qu’il pratique également, souvent, plusieurs langues, ce qui lui permet d’être un passeur de langues, donc un passeur de mondes – et qui, par sa grande culture et sa plasticité intellectuelle, est capable de tisser des liens inédits entre ces genres et de les hybrider.

Définie ainsi, la figure du passeur est voisine de celle du “marginal sécant” identifiée par les spécialistes de l’innovation dans les années 1970 et utilisée par Michel Crozier et Erhard Friedberg dans leur théorie dite de sociologie des organisations. Pour eux, le “marginal sécant” est “un acteur qui est partie prenante de plusieurs systèmes d’action en relation les uns avec les autres”. À la manière d’un médiateur de qualité, il est capable d’entendre et de comprendre des discours différents et de les mettre en lien ; à la manière du passeur, il est capable de s’appuyer sur d’autres disciplines que la sienne pour mettre en lumière ce qu’elles ont en partage. La position de marginalité dans son domaine l’oblige d’autant plus à tisser des liens vers d’autres domaines, ce qui permet, à terme, de faire émerger une nouvelle situation de carrefour créateur. Ou quand la marge devient centralité.

Si les arts et la recherche s’allient, non seulement les pratiques artistiques et scientifiques en seront changées, mais ces deux champs acquerront une nouvelle place dans la cité, une nouvelle légitimité sociale.

Ce langage commun, à la frontière des arts et des sciences humaines et sociales (voire des sciences tout court), justement parce qu’il doit rester infiniment malléable et en construction, ne saurait se laisser enfermer dans une charte. Une charte, certes, lui donnerait d’emblée un statut “officiel” et un poids institutionnel, mais une charte fige, édicte des règles et construit des barrières.

Si, au contraire, un nombre grandissant de créateurs, de praticiens et de chercheurs se retrouve non pas derrière une nouvelle bannière mais derrière une approche commune où l’hybridation des discours, des méthodes, des thématiques débouche sur des pratiques “transversives”, alors il y a de fortes chances pour que les arts et la recherche en sciences sociales en soient tous deux bouleversés.

On perçoit mieux le potentiel de rénovation de ce langage commun. En effet, pour ceux qui souhaiteront le pratiquer ou qui le pratiquent déjà, il ne sera plus question de faire de l’art ou de la recherche “comme avant”, c’est-à-dire de manière très spécialisée, souvent cloisonnée, avec des résultats intéressants mais confinés, sans réelle portée sociale.

La nécessaire ouverture à l’autre, à ses thématiques et à ses méthodes, que ce soient celles d’un plasticien, d’un romancier, d’un sociologue ou d’un géographe, a pour corollaire une nécessaire remise à plat du savoir acquis et l’envie d’écrire ou de créer autrement, en étant davantage dans l’échange et le partage, en produisant davantage pour le plus grand nombre que pour ses seuls pairs identifiés ou anonymes.

Lorsqu’elle est sincère et qu’elle provient d’un sentiment de nécessité, l’ouverture à des pratiques ou des disciplines qui ne sont pas que connexes recèle un potentiel créatif insoupçonné. Cette attitude volontariste, pour peu qu’elle soit partagée, voire revendiquée, par un certain nombre de chercheurs et d’artistes, pourrait revivifier à la fois les arts et la recherche et faire souffler dans les écoles d’art, les universités et les laboratoires un vent frais.

Ceci n’est pas un vœu pieux puisqu’il existe déjà des expériences pionnières concluantes à Science Po-Paris et dans les universités de Helsinki, Manchester, Karlsruhe ou Giessen. Notons qu’il s’agit chaque fois de structures d’enseignement et de formation à la recherche, et force est de constater que parmi les artistes-chercheurs ou chercheurs-artistes d’aujourd’hui, un certain nombre est issu de ces institutions pionnières de formation. On aimerait cependant que le même vent de liberté souffle dans les laboratoires de recherche, les agences d’architecture et d’urbanisme, les opéras, les théâtres et les galeries d’art, car trop spécialisés et réservés à une élite fort réduite.

Gageons que si les arts et la recherche s’allient, non seulement les pratiques artistiques et scientifiques en seront changées, mais ces deux champs acquerront une nouvelle place dans la cité, autrement dit une nouvelle légitimité sociale.

Sur cette base, est-ce utopique d’imaginer que les politiques, en France et ailleurs, consacrent une part infime du budget alloué à la recherche, aux universités et aux arts, à la création de chaires universitaires voire de départements d’« Arts & sciences sociales” ? Qu’ils ne soutiennent pas seulement des fablabs qui s’apparentent à des start-up mais aussi et surtout des filières universitaires du type “art & social science” sur le modèle des “Studies” anglo-saxonnes ? Qu’ils encouragent de nouvelles formes de recherche et de communication scientifiques ainsi que d’expression artistique ? Qu’ils œuvrent à des formations bi ou tri-diplômantes ?

Pour que ces vœux deviennent réalité, le soutien du système institutionnel, c’est-à-dire des universités, des organismes de recherche, des écoles d’art, des ministères publics, des lieux de culture, et pas seulement de mécènes privés ou de fondations avisées, paraît plus que jamais indispensable. Le rapprochement des arts et des sciences humaines et sociales, au-delà de son intérêt scientifique et intellectuel, constitue bien un acte politique.

En plein reconfinement, synonyme de repli sur soi et d’inquiétudes sur l’avenir, artistes et chercheurs, plus généralement créateurs et créatifs, peuvent renouveler leurs pratiques et leurs ambitions en se rapprochant les uns des autres, inventer de nouvelles formes d’expression, retrouver une place “sécante” dans la Cité et “donner à comprendre le monde pour le changer”. Ce mouvement qui s’ancre dans la société participe en outre pleinement de l’intense bouillonnement d’idées propre à la période de mutation que nous traversons, alimenté aussi bien par des penseurs que par des activistes et des associations écologistes, solidaires et citoyennes et porté par des revues dont AOC.

 

NDLR : Boris Grésillon a publié en juin 2020 aux éditions du CNRS un ouvrage consultable en ligne gratuitement sous ce lien. S’agissant d’un essai au sens d’expérimentation, l’auteur serait très heureux de recueillir les réactions des lecteurs que cet article ou cet essai intéresserait et qui se sentiraient interpellés par sa démarche (boris.gresillon@gmail.com).


[1] Citation tirée d’un numéro de la revue Hermès paru en 2015 et intitulé “L’artiste, un chercheur pas comme les autres”. À l’occasion d’un colloque tenu à l’abbaye de Royaumont en octobre 2019, inspiré par ce numéro, j’ai soumis lors d’une communication la proposition inverse, à savoir : “Le chercheur, un artiste pas comme les autres ?”. Les Actes du colloque sont à paraître.

Boris Grésillon

Géographe, Professeur à l'Université Aix-Marseille, Senior Fellow de la fondation Alexander-von-Humboldt (Berlin)

Notes

[1] Citation tirée d’un numéro de la revue Hermès paru en 2015 et intitulé “L’artiste, un chercheur pas comme les autres”. À l’occasion d’un colloque tenu à l’abbaye de Royaumont en octobre 2019, inspiré par ce numéro, j’ai soumis lors d’une communication la proposition inverse, à savoir : “Le chercheur, un artiste pas comme les autres ?”. Les Actes du colloque sont à paraître.