Saint-Pierre-et-Miquelon ou l’exotisme anthropocène
De quel monde Saint-Pierre-et-Miquelon est-il le territoire ? Question saugrenue à une époque caractérisée par l’englobement généralisé[1] de l’urbain, de l’économie, du tourisme, du climat, de la santé… Notre temps ne consacre-t-il pas l’appartenance au monde moderne auquel, bon gré mal gré, plus un individu, plus un territoire n’échappent ? C’est négliger le fait que ce même monde, construit à coup d’extraction, de transformation et de consommation de nos espaces de vie, outrepasse les limites planétaires, au propre comme au figuré, avec la conquête spatiale d’un côté et l’épuisement des écosystèmes terrestres de l’autre.
Dans les craquèlements qui s’ensuivent, à ses franges, en ses friches, de ces ruines apparaissent de nouveaux agencements, de nouvelles figures qui se substituent aux canons de la modernité : des territoires s’inventent qui augurent de l’édification encore discrète d’un no...
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