Critique
Regarder la mort droit dans les yeux – sur Dernière nouvelles de William T. Vollmann
par Béatrice Pire
Plonger ses yeux dans celui d’un crâne et soutenir son regard pour n’y découvrir que du vide ou bien le lieu de projections fantasmatiques infinies, comme dans une chambre obscure. Tel est, semble-t-il, le projet que William T. Vollmann s’est assigné dans son livre Dernières nouvelles, qui rassemble trente-deux nouvelles aussi insaisissables et irreprésentables que le sujet qu’elles traitent : la mort. Loin d’y répondre par un silence, Vollmann en fait une source inépuisable de fictions riches et foisonnantes.